La décision de la Commission municipale du Québec de retenir 11 manquements en éthique contre Sue Montgomery fait réagir des élus, mardi.
Pour la mairesse de Montréal – qui avait exclu l’élue de son caucus en 2019 à la suite d’une enquête sur le climat de travail dans l’arrondissement – la décision de la commission n’est pas à prendre à la légère.
«Pour moi, c’est sérieux, et c’est là-dessus que j’ai agi dès le départ. Il serait temps que Madame Montgomery l’accepte et prenne acte. Onze manquements c’est important!»
Valérie Plante, maires de Montréal.
À propos de l’appel à démissionner lancé par le parti Ensemble Montréal, pour Mme Plante, «l’arrondissement n’a pas besoin d’un autre chamboulement, il en a déjà vécu assez.» La mairesse appelle plutôt Sue Montgomery à se concentrer sur l’arrondissement et à donner aux résidents les services qu’ils méritent plutôt qu’à se lancer dans des poursuites.»
La mairesse fait référence à la récente poursuite entamée par Mme Montgomery contre son administration pour diffamation.
Le chef de l’opposition Lionel Perez, qui est candidat contre Mme Montgomery à la tête de l’arrondissement, a lui aussi réagi.
«Je pense que lorsqu’un tribunal administratif indépendant condamne une élue à onze manquements, notamment pour avoir contribué à un climat de harcèlement dans son bureau, elle perd toute autorité morale.»
Lionel Perez, chef parlementaire d’Ensemble Montréal et conseiller de la ville du district de Darlington et candidat d’Ensemble Montréal.
L’élu dit avoir hâte que la population envoie dans les urnes «le message que Mme Montgomery mérite.»
La Commission tiendra une audience sur les sanctions pour les 11 manquements retenus par vidéoconférence le 6 juillet prochain. Mme Montgomery encoure jusqu’à 90 jours de suspension pour chaque manquement retenu.