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L’Auberge Shalom apporte des réponses sur la violence conjugale

Le refuge pour femmes victimes de violence conjugale a produit une série de vidéos sur les questions du public concernant les refuges et les différents types d’abus existants. L’initiative de l’auberge Shalom fait partie des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes.

Pendant le mois de septembre, le refuge montréalais a proposé au public de leur adresser toutes leurs questions sur la violence conjugale et les services des refuges. Douze questions ont été retenues. Le résultat: douze courtes vidéos explicatives sur les enjeux auxquels font face les victimes et les institutions qui leur viennent en aide. On peut visionner ces vidéos sur le site Web de l’Auberge Shalom.

Une maison d’hébergement cachère

Ce refuge doit son nom – shalom signifie «paix» en hébreu – à ses origines. Le féminicide de Donna Kretzer dans l’ouest de l’île de Montréal en 1984 a démontré le besoin urgent de ressources pour femmes juives orthodoxes. «Pour venir en aide à ces femmes, il est devenu évident qu’on ne pouvait pas leur demander de quitter leur mari, leur famille et en plus leur religion», explique Elizabeth Gomery, directrice intérimaire du refuge fondé il y a plus de 30 ans.

Aujourd’hui, l’Auberge Shalom accueille une quinzaine de femmes et enfants de toutes origines et religions, mais reste cachère. Le refuge comporte deux cuisines: l’une pour traiter et entreposer les produits laitiers, l’autre pour la viande. Dans les espaces communs, on observe le shabbat à partir de la tombée du jour le vendredi. Par contre, dans les chambres, chacune peut disposer de son temps comme elle l’entend.

Le quotidien d’un refuge

La réalité de la vie dans une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale est une question qui revient souvent. Le succès de la série Maid de Netflix a attiré beaucoup d’attention sur la problématique. «Pour des raisons de sécurité, les refuges ne peuvent pas montrer leurs installations ni les gens qui les habitent. Les vidéos que nous avons produites permettent de jeter un peu de lumière et de défaire quelques mythes», ajoute Mme Gomery. Par ailleurs, plusieurs participants de l’appel au public voulaient aussi savoir comment asssiter les victimes et les refuges, propositions que l’Auberge accepte volontiers.

«Nos conseillères fatiguent, la pandémie nous a épuisées», déplore l’ex-avocate aujourd’hui à la tête de l’OSBL. Les besoins des victimes n’ont pas diminué pendant cette période, mais les ressources oui. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les bénévoles pour les services au refuge et les consultations externes. Le Conseil du statut de la femme du Québec indique que 78% des refuges ont fait face à un manque de bénévoles pendant la pandémie en raison de l’alourdissement des tâches parentales et des mesures d’auto-isolement. L’Auberge Shalom ne fait pas exception. Rendez-vous sur le site de l’auberge pour visionner leurs vidéos et savoir comment vous impliquer.


Si vous avez besoin d’aide ou de renseignements, l’Auberge Shalom est disponible en tout temps au (514) 731-0833.

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