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Shirin Hinojosa Violante recevra la Médaille du lieutenant-gouverneur

Shirin Hinojosa Violante.

Bien qu’elle soit seulement âgée de 19 ans, Shirin Hinojosa Violante a déjà une feuille de route impressionnante. Impliquée depuis des années dans la collectivité, la jeune Léonardoise multiplie les engagements au sein de la communauté étudiante du Collège Dawson, en plus de parler six langues. Un dévouement qui lui vaudra la Médaille de bronze du lieutenant-gouverneur pour la jeunesse.

Shirin sera décorée au début du mois d’avril par le lieutenant-gouverneur du Québec, Michel Doyon, pour «son remarquable engagement scolaire et communautaire». Une récompense qui la réjouit, même si le service à la communauté qu’elle fait, «n’a jamais été pour gagner des prix».

En effet, Shirin raconte avoir eu la piqûre pour l’engagement communautaire à 13 ans, au sein des cadets, où elle a «appris à voir que ça faisait du bien d’aider les autres».

La jeune femme est maintenant bénévole au sein de l’organisme Fées marraines. Elle est aussi coordonnatrice de la jeunesse au Centre d’aide et de développement de la famille de l’est de Montréal (CADFEM), où elle enseigne l’anglais et aide ses pairs à «s’épanouir» et à connaître «d’autres jeunes qui leur ressemblent».

Étudiante en affaires internationales au Collège Dawson, la Léonardoise est aussi vice-présidente du développement durable et des services aux étudiants dans l’association étudiante de l’école, et s’implique dans l’organisation d’activités sur le campus.

Entre ses cours de langues, de mathématiques et d’affaires internationales, la cégépienne accompagne des étudiants étrangers pour les aider à s’acclimater à Montréal. Et ce, en plus de prendre des notes de cours pour des élèves qui en ont besoin, par exemple des élèves dyslexiques, soutient-elle.

Redonner

Originaire du Mexique, Shirin est arrivée au Canada il y a environ 10 ans, avec sa famille et seulement «deux ou trois valises», fuyant l’insécurité régnant dans son pays natal. «On ne connaissait personne. Je ne parlais pas français», se rappelle-t-elle.

Sa famille s’est fait refuser deux fois l’obtention du statut de réfugiés, avant d’obtenir finalement la résidence permanente pour des considérations humanitaires il y a plus d’un an. Une expérience «stressante» et «traumatisante» pour Shirin, qui craignait d’être renvoyée au Mexique.

L’organisme CADFEM a accompagné et aidé la famille durant les longues années de ce processus. Un appui qui a incité la jeune femme à s’impliquer au sein de l’organisme en retour.

«Quand on était un peu plus stables, je voulais redonner à la communauté qui m’a aidée et aider les jeunes. Parce que je sais c’est quoi, être dans un processus vraiment incertain.»

Shirin raconte qu’elle n’avait pas encore obtenu sa résidence permanente au moment d’entamer ses études collégiales. Comme les frais scolaires chargés aux demandeurs d’asile étaient trop élevés, elle a pris une année sabbatique.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle a entrepris d’apprendre l’italien, l’allemand et le mandarin. Des atouts qui, elle l’espère, l’aideront dans sa carrière.

«Il y a eu beaucoup de problèmes pour obtenir la résidence, mais [Shirin] a très bien profité de son temps. C’est une personne qui a tout le temps besoin de faire quelque chose», remarque son père, Gilberto Hinojosa, avec fierté.

Les yeux vers l’avenir

Avec tous ces outils en main, que souhaite Shirin pour l’avenir? Être à la tête d’une grosse entreprise de niveau international, répond-elle sans hésiter.

Mais avant, elle devra choisir entre poursuivre ses études à HEC Montréal ou à l’Université Concordia, ayant été acceptée par les deux établissements.

Ses ambitions l’amèneront d’ailleurs possiblement hors des frontières du pays, car elle souhaite aussi «étudier à l’étranger, pour [s]’épanouir plus et acquérir des connaissances», ajoute-t-elle.

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