Comme beaucoup d’organismes, ÉcoPAP a dû se transformer pendant la pandémie. «Des choses ont été mises sur pause», indique Charlie-Anne Bonnet, directrice de l’organisme.
ÉcoPAP a ainsi dû s’adapter pour faire face aux conséquences de la COVID-19.
«On a été fermés à certains moments. Normalement, les gens peuvent venir poser des questions, on fait vraiment du contact avec les citoyens. Ici, on crée de la relation de proximité», souligne la directrice.
Outre l’absence de contact avec le public, la fermeture des locaux a créé un manque à gagner pour l’organisme.
«On a une boutique écologique à nos bureaux. Quand on ferme, ça fait un peu mal. On est porteur du programme d’écoquartier pour l’arrondissement. On a un financement ponctuel pour certains projets, mais ce sont les activités que nous faisons à côté qui nous permettent de dégager un revenu autonome», analyse la directrice.
«Nous avons dû nous remettre en question sur certaines choses», ajoute Mme Bonnet.
La solution pour l’organisme: se réinventer
Pour pallier le manque de rendez-vous en présentiel, ÉcoPAP a mis en place des conférences virtuelles. «On faisait une formation sur les couches lavables en soirée. Les gens peuvent écouter dans le confort de leur foyer. On est capable de rejoindre tout le monde grâce aux horaires», illustre la directrice.
Et pour compenser les pertes de la boutique causées par la fermeture du bureau, la structure a créé un service de livraison.
Si, dans les prochaines années, ÉcoPAP évoluera vers un mode «un peu hybride» et «continuera certaines activités qui se prêtent bien au virtuel comme les formations», l’organisme reprendra aussi ses activités «normales».
«Les corvées de nettoyage ont été relancées. Les citoyens peuvent d’ailleurs en organiser eux-mêmes et récupérer des outils – sacs, pinces, balais-râteaux – dans nos bureaux», détaille Mme Bonnet.
Depuis le mois de février, l’écoquartier a également repris ses interventions dans les écoles.
Les 10 ans des Jardins Skawanoti
Au fur à mesure que la neige fond et que les beaux jours reviennent, ÉcoPAP prépare ses nombreux projets. «Un jardin sur mon balcon», la chasse au trésor numérique, la distribution de compost… Le printemps s’annonce bien vert pour l’organisme prairivois.
Surtout que 2022 est une année spéciale, soit celle du 10e anniversaire des Jardins Skawanoti.
«On prépare des événements comme une fête des récoltes. Il y aura des activités de plantation grâce à la subvention [d’Arbres Canada] que l’on a reçue», annonce Mme Bonnet.
Des arbres à noix rejoindront ainsi les cerisiers et poiriers du verger urbain. La plantation d’une haie de biodiversité aura aussi lieu le 30 avril, de 10h à 16h.
C’est aussi une année de tout nouveaux projets, comme le jardin patrimonial, qui aura lieu à la maison de la culture Antoine-Beaudry, à une date encore à déterminer.
«L’idée est de mettre en valeur des légumes ancestraux. Avant d’être des quartiers résidentiels, ces quartiers de Rivière-des-Prairies étaient des quartiers agricoles. Il y a un patrimoine agricole qui existe et qu’on a perdu avec les années», rappelle la directrice de l’écoquartier.
Cette initiative est d’ailleurs liée à celle des jardinothèques mises en place dans les bibliothèques de l’arrondissement. Les citoyens peuvent y sélectionner des semences anciennes et les ramener à la fin de la saison. «C’est comme un cercle qui permet d’avoir une belle sélection de graines», commente Mme Bonnet.
Pour consulter l’ensemble des activités d’ÉcoPAP: www.ecopap.ca.