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Montréal veut reporter les hausses de taxes des plus précaires

Valérie Plante devant des drapeaux du Québec et du Canada

La mairesse de Montréal, Valérie Plante

L’ensemble des élus montréalais souhaite reporter les hausses de taxes des propriétaires les plus pauvres. Pour cela, la métropole demande l’aide de Québec. Une motion a été adoptée à l’unanimité en ce sens au conseil municipal de Montréal, mardi.

Les taxes foncières des propriétaires montréalais ont augmenté de 4,1% en moyenne – le montant exact dépend de l’arrondissement – en 2023. Une hausse historiquement haute dans un contexte d’inflation.

L’opposition, Ensemble Montréal, juge ce fardeau fiscal trop lourd. Elle avait déposé une motion pour reporter la hausse des taxes pour les aînés à faible revenu jusqu’à la vente de leurs propriétés. Dans un amendement de Projet Montréal, soutenu par Ensemble Montréal, l’administration élargit le report à toutes les personnes avec des faibles revenus.

La mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois (Projet Montréal), a défendu l’amendement de la majorité au conseil, mais a expliqué qu’il fallait «absolument» l’aide de Québec pour mettre en place cette mesure.

Lors de l’assemblée du conseil municipal, le chef de l’opposition, Aref Salem, a rappelé que reporter les taxes faisait partie des promesses de Valérie Plante. De plus, il a argué qu’une augmentation de taxes était difficile à absorber pour «quelqu’un qui a acheté un bungalow pas cher il y a 20, 30, 40, 50 ans».

Du côté de l’administration, Mme Bourgeois a précisé que ce dossier «lui était très cher tout comme à [la présidente du conseil exécutif] Dominique Ollivier». Elle a qualifié cette initiative d’extrêmement importante et a affirmé que celle-ci suit la ligne de l’administration, qui a déjà soulagé les aînés en leur offrant le transport collectif gratuit.

Cette mesure mettrait ainsi un coup de frein à la hausse des taxes – si Québec y apporte son soutien – pour les ménages les plus précaires pendant quelques années. Les ménages propriétaires sont quatre fois moins nombreux que les ménages locataires à être en situation de faible revenu.

Selon les dernières données, en 2015, 10% des propriétaires montréalais se trouvaient sous le seuil de faible revenu – le seuil qui permettrait de bénéficier de ce report de taxes. Par contre, en 2021, 18% des ménages propriétaires déclaraient dépenser plus de 30% de leurs revenus dans leurs frais de logement.

Précisons que beaucoup de propriétés locatives sont concentrées dans les mains d’un seul propriétaire. Ainsi, si 10% des ménages propriétaires ne paient pas cette hausse de taxes, cela ne veut pas dire que 10% des propriétés montréalaises bénéficieront de ce report de taxes.

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