Pour sa rentrée sociale, le nouveau directeur de la table de concertation de quartier Solidarité Ahuntsic dit que le chantier le plus urgent et le plus prenant demeure l’élaboration d’un nouveau plan stratégique.
Le processus pour la mise en place d’un nouveau plan stratégique sera présenté en assemblée générale ordinaire le 17 septembre. «Il y a quelqu’un qui travaille dessus depuis quelques mois à temps plein», relève Rémy Robitaille, directeur de Solidarité Ahuntsic.
Le but est de préparer un calendrier des étapes pour l’élaboration d’un nouveau plan. «Le nouveau document devrait voir le jour d’ici le printemps 2020, c’est notre objectif», espère-t-il. Ce plan détermine les urgences et les problématiques du quartier. Il définit aussi les moyens pour y répondre. Il est attendu par les partenaires que ce soit pour le financement et par les élus de l’arrondissement pour élaborer leur plan de développement social.
Il faut dire que M. Robitaille a eu peu de vacances cet été. Il a remplacé quasiment au pied levé en juin Ana Pranjic, recrutée en décembre 2018 et démise de ses fonctions au printemps dernier.
M. Robitaille connaît bien Solidarité Ahuntsic pour avoir été, depuis 2017, son agent des communications et du développement. Par ailleurs, ce diplômé en sciences politiques et en sociologie, qui suit aussi une formation d’études supérieures en analyse des politiques publiques, travaille dans le quartier depuis 2012. Il a été intervenant du Comité Logement Ahuntsic-Cartierville (CLAC).
Quelques leçons
Mais avant de se lancer dans un nouveau plan, il veut tirer le bilan et les leçons de l’ancien, mis en place en 2009. «C’est certain que le prochain plan ne sera pas là pour dix ans, assure-t-il. Ce sera pour trois ou cinq ans.»
Une des leçons tirées d’une décennie d’activité : sur certains enjeux, Solidarité Ahuntsic et les organismes communautaires n’ont pas de pouvoir. Cela touche particulièrement le secteur de la santé.
«Nous avons un bon contact avec les CIUSSS, souligne M. Robitaille. Il y a un travail qui est fait par les organismes, mais nous n’avons pas de pouvoir dessus.» La santé devrait être abordée sous un nouvel angle.
Le nouveau plan devrait aussi consacrer un long chapitre à l’immigration. «Il n’y avait rien qui était spécifiquement destiné à l’enjeu des nouveaux arrivants», mentionne-t-il.
Le quartier est devenu un secteur de destination pour l’immigration récente et de nombreux réfugiés syriens ont été accueillis à Ahuntsic les deux dernières années.
Faute de références ou d’orientation, ils se retrouvent souvent pris avec des problèmes de logements insalubres ou de recherche d’emplois.
Autres dossiersCentre communautaireLe centre communautaire, l’ancienne école Madame de la Peltrie, est loué de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Cette dernière a exigé une hausse de loyer de 222% qui si elle était payée, mettrait carrément le milieu communautaire d’Ahuntsic sur la paille. Actuellement, c’est le statuquo. «Aucune décision, mais aucune menace», observe M. Robitaille. Il espère qu’une solution à moyen terme soit trouvée. Site LouvainLe développement immobilier à venir sur le site Louvain Est, une ancienne cour de voirie de la Ville, est le projet phare de Solidarité Ahuntsic. Une consultation publique devrait être organisée le 18 octobre pour présenter les aménagements possibles sur le site. Le milieu communautaire voit aussi la possibilité d’y aménager un nouveau centre communautaire. |