Ahuntsic-Cartierville

Des bracelets lumineux pour contrer la propagation du coronavirus

Coronavirus : un bracelet pour mesurer le temps de lavage des mains

SafeWatch, bracelet à lumières DEL, commandé à distance, s’illumine en à la fin des 20 secondes de lavage des mains.

Une entreprise d’Ahuntsic qui a illuminé le Superbowl met sa technologie au service de la lutte contre le coronavirus. Elle a lancé des bracelets lumineux intelligents qui rappellent aux gens l’importance de bien se laver les mains.

PixMob, firme spécialisée en divertissement qui a déjà à son actif les Jeux olympiques, la NBA All-stars, l’Eurovision ou la tournée de Taylor Swift, lance un produit pour combattre la pandémie de coronavirus.

Le produit est destiné aux établissements de santé, aux épiceries, résidences pour personnes âgées et aux pharmacies.

Appelé SafeWatch, ce bracelet à lumières DEL, commandé à distance, s’illumine en rouge à intervalle régulier pour rappeler à celui qui le porte qu’il est temps de se laver les mains.

Grâce à des bornes installées près des robinets, la lumière clignote alors en jaune pendant 20 secondes, soit la durée d’un lavage efficace. À la fin de cette période, la lumière passe au vert.

L’installation de ce système au complet couterait 1 $ par jour par employé. Le système était à l’essai chez six clients potentiels. Il est offert pour tout le monde dès maintenant.

Du divertissement à la santé

En principe, en mars et avril, PixMob devait fournir des équipes de la LNH et la NBA. L’entreprise se préparait aussi pour les tournées des Spice Girls, d’Ariana Grande et de Shawn Mendes.

«Mais tout est tombé à l’eau à cause de la pandémie », explique David Parent, PDG de l’entreprise.

La propagation mondiale du coronavirus a forcé les gouvernements à interdire les rassemblements sportifs et les spectacles.

Triago : de la lumière dans le triage

Dans la même veine que la safewatch, PixMob veut développer Triago. Ce bracelet lumineux commandé à distance est géolocalisé, lui permettant un repérage rapide des patients, du personnel ou des équipements dans les hôpitaux.
Le bracelet connecté permet de contrôler de manière précise les entrées et les sorties des zones de confinement. Cela réduit aussi la perte de temps liée à la recherche de matériel.
«On voudrait travailler avec le ministère de la Santé ou un hôpital pour développer ce produit», indique Simon Saint-Germain, directeur markéting chez PixMob.
L’idée de ce bracelet est apparue après avoir discuté avec des professionnels de la santé, notamment une médecin qui travaille en Chine.
«C’est la mère d’un de nos employés. Elle nous a dit que tout était sous contrôle jusqu’à ce que le nombre de personnes testées augmente et que tout a déboulé dans le chaos», relève M. Saint-Germain.
Le système préconisé est totalement indépendant des systèmes existant dans les hôpitaux et permettrait de préserver le secret médical.
PixMob a lancé aussi la fabrication de visières de protection pour le personnel de santé.

«L’entreprise avait un carnet de commandes plein, assure Hélène Veilleux, directrice de la Société de développement commercial District central où PixMob a son siège. Du jour au lendemain, elle n’avait plus rien.»

Plutôt que d’arrêter toutes les opérations, PixMob a préféré adapter sa production aux exigences de la lutte contre la pandémie.

«Il est vrai que nous sommes contents d’avoir encore du travail en pleine pandémie, mais nous avons surtout voulu aider avec ce que nous savons faire», assure Simon Saint-Germain, directeur markéting chez PixMob.

Toutefois, l’entreprise était prête bien avant que les mesures sanitaires soient prises à Montréal.

«Comme on travaille à l’international, on a vu extrêmement rapidement l’impact de la crise du coronavirus. À la mi-février, on a commencé à travailler sur autre chose», relève M. Saint-Germain.

Les bracelets étaient déjà en stock et le système pour les gérer était prêt. «On a juste changé légèrement le code qui permet de programmer les intervalles des lumières.»

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