Trois candidates en lice pour remporter la circonscription fédérale d’Ahuntsic-Cartierville font le point sur une première semaine de campagne plutôt calme.
Manon Chevalier, ingénieure chimiste de formation, se présente sous la bannière du Parti populaire du Canada (PPC), la formation politique de Maxime Bernier.
Elle en est à amasser les signatures pour valider sa candidature auprès de Élections Canada.
«Il y a beaucoup de gens qui ont signé même si certains ne partagent pas nos idées. Mais ils signent pour la démocratie et pour que nous puissions nous exprimer», souligne Mme Chevalier.
Elle explique que la raison essentielle de son saut en politique est liée à la gestion de la crise sanitaire
«Maxime Bernier est le seul candidat à demander à ce qu’un débat public et sans tabou puisse avoir lieu au sujet de la crise [sanitaire] que nous traversons», assure Mme Chevalier.
L’autre sujet d’intérêt selon elle est la mondialisation. Elle assure que seul le PPC remet en question cette approche.
Commerce local et environnement
La députée sortante Mélanie Joly assure que ses responsabilités en tant que coprésidente de la campagne libérale nationale, ne l’ont pas empêché d’être présente dans sa circonscription.
«J’ai passé plus de temps à Ahuntsic-Cartierville qu’ailleurs. J’ai même fait la course des familles de 5km sur le Parcours Gouin (le 22 août) en pleine canicule», confie-t-elle.
Mme Joly a promis aussi qu’elle sera présente aux deux débats organisés aux cégeps André-Grasset et Bois-de-Boulogne.
Absents Le candidat déclaré du Parti conservateur du Canada, Steven Duarte, n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue. Le Nouveau parti démocratique (NPD) a posé des affiches de son chef Jagmeet Singh, mais n’a pas encore de candidat investi à Ahuntsic-Cartierville en vue des élections fédérales. Le Parti vert du Canada n’a quant à lui aucune présence. |
La question de la spéculation sur le prix des maisons, la promotion du commerce local et le développement de Chabanel sont au centre de sa campagne locale.
Elle y ajoute aussi la dimension environnementale évoquant le prolongement de la ligne orange du métro à l’ouest vers le Réseau express métropolitain (REM), à la limite de la circonscription.
«Nous avons mis là-dedans un financement de 1 G$», soutient-elle.
Mme Joly souhaite aussi que les initiatives d’agriculture urbaine qui se multiplient dans la circonscription se poursuivent.
Bruit des avions
Anna Simonyan, une nouvelle venue en politique, est la candidate du Bloc québécois. Arrivée au Québec il y a neuf ans, elle est diplômée en sciences politiques dans son pays d’origine l’Arménie et a travaillé longtemps dans les médias.
Pour elle, la première semaine des élections fédérales a été surtout marquée par la pose des affiches dans Ahuntsic-Cartierville. C’est d’ailleurs la seule candidate visible avec la députée sortante.
Son équipe a dû faire face à du vandalisme et à l’intimidation quand une personne a arraché une de ses pancartes et a insulté ses militants.
«Nous avons appelé la police. Nous allons leur remettre la vidéo pour qu’ils puissent identifier la personne», indique-t-elle.
Autrement, au centre de sa campagne se retrouve la question du bruit des avions.
«Au Bloc, nous observons ce qui se passe aux États-Unis, par exemple. Pour les communautés proches des aéroports, des crédits d’impôt sont accordés pour permettre aux gens de changer leurs fenêtres. C’est une piste de solution à explorer», croit Mme Simonyan.
Elle suggère aussi de parler avec des régions qui vivent la même situation pour une solution systémique.