À la suite d’une demande de l’Arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, le campement qui hébergeait plusieurs sans-abri dans le parc Basile-Routhier a été démantelé par les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). C’est en vertu du règlement sur l’occupation du domaine public que l’arrondissement a ordonné la fin de ces logements de fortune.
Sur place, les policiers qui ont pour mission d’enlever le campement de dernier recours «ont pour instructions de faire preuve de jugement, de discernement, de compassion et de tolérance envers les personnes en situation d’itinérance», affirment les relations médias du SPVM.
Dans un contexte de crise du logement qui s’exacerbe, la directrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Annie Savage, «déplore le démantèlement».
«Il n’y a plus de logements réellement abordables pour les personnes vivant en tentes. (…) La situation est liée à l’effritement du parc locatif réellement abordable», critique Mme Savage. Plusieurs personnes résidant dans de tels camps sont sans-abris «pour la première fois» et se ne résignent à ce mode d’habitation qu’en «dernier recours». Devant le manque de ressources pour les reloger, défaire le camp ne ferait que «déplacer» le problème.
Sans soutien du gouvernement pour s’attaquer à la crise du logement, Annie Savage croit que la situation «va aller en s’empirant».