Ahuntsic-Cartierville

25 ans de prévention du crime à Ahuntsic

Prévention du crime Ahuntsic-Cartierville (PCAC) a célébré ses 25 ans le 29 novembre, entouré de ses nombreux partenaires. Fondé dans le but d’être le mandataire de Tandem pour le secteur, l’organisme poursuit sa mission: promouvoir la sécurité et le sentiment de sécurité des Ahuntsicois.

Né en 1982 le programme montréalais de sécurité publique Tandem a été implanté une première fois dans Notre-Dame-de-Grâce, alors aux prises avec des problèmes de vols de résidences et de véhicules. À Ahuntsic, le PCAC a appliqué Tandem cinq ans plus tard, en 1987.

Depuis, le champ d’action de ces organismes mandataires a évolué: gestion des graffitis, sécuriser un trajet, éclairage d’un secteur sombre, patrouilleurs de parcs, etc. «Évidemment, chaque organisme a sa couleur locale, en lien avec une vision globale et concertée des problématiques propres à son arrondissement, mais en général, nous suivons tous les grandes lignes du programme initial», confirme Leo Fiore, en poste à titre de directeur depuis 20 mois.

Parmi les programmes les plus connus de Tandem, on compte notamment «Ici vous êtes entre bonnes mains», initiative qui permet à des personnes dans le besoin de s’adresser à des commerçants du quartier en situation d’urgence ou de malaise, ainsi qu’«Entre deux arrêts», de la Société de transport de Montréal, permettant aux usagers des autobus d’être déposés par le chauffeur à un endroit sécuritaire.

Dernièrement, le PCAC a mené des marches exploratoires dans le but de sécuriser des portions de l’arrondissement. «Lorsque nous organisons ces marches, on invite les décideurs et les citoyens, afin de créer un dialogue entre eux. Cet automne, nous avons, à la suite de ces marches, fourni des recommandations en ce qui concerne le secteur des HLM Sauvé/Tolhurst et de la ruelle verte de Cartierville», précise le directeur.

Le mandat du PCAC et les limites du programme Tandem étant stricts, l’organisme à but non lucratif n’a pas pour but de se substituer à d’autres instances dans le quartier. Leo Fiore insiste d’ailleurs sur ce point: «Nous ne prenons pas la place des intervenants de terrain ou de la police. Nous travaillons sur le sentiment de sécurité en agissant sur la mobilisation citoyenne, et ce, depuis 25 ans», fait-il savoir.

Un tissu social serré

Pour veiller à la sécurité des citoyens, tout en œuvrant à hausser le sentiment de sécurité, le PCAC vise à créer un tissu social serré entre les résidents d’un secteur. Il utilise le bon voisinage comme levier d’un climat paisible et sécuritaire. «On encourage les gens à se parler, à échanger entre eux et à se rendre des services. C’est de cette façon qu’on peut agir sur le sentiment de sécurité», indique Leo Fiore.

Lorsqu’on le questionne sur l’effet inverse que peut créer beaucoup d’échanges entre citoyens, notamment en déformant certains faits, selon le principe du proverbial téléphone arabe, M. Fiore avoue c’est une chance à prendre. «Certaines informations peuvent apeurer les citoyens d’un secteur, mais en même temps, notre organisation est là pour agir comme tampon. Et parce que nous sommes à l’écoute, nous pouvons réagir rapidement», ajoute-t-il.

Bref, Leo Fiore voit le mandat du PCAC comme celui d’un citoyen engagé et proactif dans sa communauté. «Nous agissons comme un bon père de famille sur notre milieu et nous continuerons à travailler à la sécurité des Ahuntsicois pour 25 ans encore», conclut le directeur.

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