Un décès dû à la légionellose a été signalé dans l’est de Montréal par la Direction régionale de la santé publique (DRSP). L’homme décédé fait partie de trois cas de légionellose identifiés dans les secteurs d’Anjou et de Mercier-Ouest et déclarés à la santé publique entre le 29 juillet et le 8 août.
L’information a été rendue publique mercredi dans un communiqué du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
«Le territoire à l’intérieur duquel les trois cas sont survenus est circonscrit dans la zone à l’est de l’autoroute 25, au sud de la 40, à l’ouest de l’avenue George V et au nord du fleuve. Une enquête est en cours afin d‘identifier si les trois cas ont été exposés à une même source d’exposition», peut-on lire dans le communiqué.
Si les sources d’infection possibles sont multiples, l’enquête actuelle de la DRSP cible particulièrement les tours de refroidissement à l’eau du périmètre.
La DRSP invite la population de l’est de Montréal à ne pas s’inquiéter. Elle demande aux résidents du secteur de demeurer vigilants à l’apparition de symptômes qui s’apparentent à ceux d’une pneumonie ou de la COVID-19, comme une forte fièvre, des frissons, une toux, de la fatigue, des douleurs musculaires ou une perte d’appétit.
Si de tels symptômes font leur apparition, les personnes concernées doivent contacter le 811 ou consulter un médecin.
Cas de légionellose signalés à la santé publique
2021 : 52 déclarations
2022 : 27 déclarations
Une bactérie dangereuse
La bactérie Legionella est transmise par de fines gouttelettes contaminées pouvant voyager sur de longues distances dans l’air et infecter des personnes très vulnérables. En revanche, selon les informations indiquées dans le communiqué, les chances de contracter la maladie sont très faibles et la bactérie ne se transmet pas de personne à personne.
«Les symptômes peuvent apparaître de 2 à 10 jours après l’exposition à la bactérie», précise la DRSP.
Les principales sources d’infection sont:
- les systèmes de distribution d’eau potable comme les chauffe-eau, les pommes de douche ou les aérateurs de robinet;
- les tours de refroidissement à l’eau;
- les spas, les cuves thermales, les bains à remous, les bains-tourbillon ou les jacuzzis;
- les humidificateurs domestiques;
- les appareils de traitement respiratoire.
Une tour de refroidissement à l’eau fonctionne comme un échangeur de chaleur, par contact direct entre l’eau et l’air ambiant. Son efficacité repose sur la surface de contact entre l’élément liquide et l’air. Pour maximiser cette surface de contact, l’eau est diffusée en gouttelettes dans un courant d’air qui traverse la tour: c’est ainsi que la chaleur est évacuée dans l’air ambiant et que l’eau est refroidie.
Source: Régie du bâtiment du Québec