Le parc Somerled, dans Notre-Dame-de-Grâce, s’appelle désormais le parc Warren-Allmand, en l’honneur de l’ancien député et ministre fédéral qui a représenté la circonscription pendant 32 ans.
«M. Allmand, comme le démontrent les nombreux acteurs du milieu communautaire présents aujourd’hui, était dévoué à ses voisins et à ses électeurs», a déclaré la mairesse de Côte-des-Neiges—Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa, lors de la cérémonie d’inauguration vendredi. «Lorsque ses voisins prenaient la parole, ils savaient qu’il les écoutait.»
«Nous dédions ce parc à un homme de valeur, à un grand serviteur de l’État et à un géant de notre communauté», s’est pour sa part exclamé la députée provinciale de Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw devant les élus, ex-politiciens, membres de la famille et les gens de la communauté réunis pour l’occasion.
L’élue libérale, qui connaissait M. Allmand à titre personnel, a aussi souligné son intégrité et son sens de l’éthique.
Warren savait que le pragmatisme et les idéaux étaient essentiels pour réaliser de grandes choses en politique. Et il est parvenu à ses objectifs.
Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce
Son fils, Patrick Allmand, a également prononcé un discours au nom de la famille de l’ancien élu libéral, décédé en 2016. «L’inauguration de ce parc à son nom permettra de rappeler aux générations futures son engagement envers la communauté», s’est-il réjoui.
«Les causes qu’il a défendues, telles que les droits de l’homme et les droits des populations autochtones, continuent de faire écho aujourd’hui», a-t-il noté.
Le parc Warren-Allmand est situé au nord de l’avenue Somerled, entre les avenues Hampton et Hingston. Le chalet du parc, qui fera l’objet de réfections majeures prochainement, portera aussi le nom de Warren Allmand.
Une vie dédiée au service public
Né en 1932, à Montréal, Warren Allmand a été admis au Barreau du Québec en 1958.
En 1965, il est élu dans Notre-Dame-de-Grâce pour le Parti libéral du Canada. Il sera député de la circonscription sans interruption jusqu’à sa démission en 1997.
M. Allmand est notamment reconnu pour avoir mené le dossier complexe de l’abolition de la peine de mort alors qu’il était solliciteur général du Canada dans le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau.
En 1995, il a également fait les manchettes lorsqu’il a voté contre le budget du ministre des Finances de son gouvernement, Paul Martin, parce qu’il prévoyait des compressions budgétaires plus importantes que celles promises en campagne électorale et parce qu’il n’abolissait pas la TPS. Une opposition chèrement payée, puisque le premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, lui a retiré la présidence du Comité permanent de la justice à la Chambre des communes.
Malgré sa retraite de la politique fédérale, M. Allmand n’a jamais délaissé le service public. De 1997 à 2002, il préside le Centre international des droits de la personne et du développement démocratique. Il contribuera à la signature de l’accord du Vendredi saint, traité de paix entre les forces politiques qui s’opposaient en Irlande du Nord, qui célèbre ses 25 ans cette année.
Finalement, de 2005 à 2009, Warren Allmand a siégé comme conseiller de Ville dans le district de Loyola, dans Notre-Dame-de-Grâce, pour Union Montréal, le parti de l’ancien maire Gérald Tremblay.