En grève depuis septembre 2022, les deux syndicats du cimetière Notre-Dame-des-Neiges ont refusé une offre «insultante». Elle a été jugée par les représentants syndicaux comme inférieure à celle qui a initialement mené les employés à faire la grève.
«Il y a soit un mépris, un manque de respect, soit une totale incompétence des gens qui sont en place ou bien c’est de la provocation», s’insurge le président du Syndicat des employé-es de bureau du cimetière, Eric Dufault, en entrevue avec Métro.
L’offre de l’employeur a été présentée vendredi aux représentants syndicaux en présence d’un conciliateur. Elle a été refusée au courant de la journée et une contre-offre a été faite au patron en soirée. «Dix minutes après l’avoir reçue, il l’a refusée», raconte M. Dufault.
Les deux principaux points de blocage dans les négociations sont les salaires et le plancher d’emploi. L’employeur souhaite faire passer le nombre d’employés régulier de 62 à 47 sans mise à pied. Il a aussi soumis une augmentation sans rétroaction de 20% sur les 5 prochaines années. Les salaires au cimetière sont gelés depuis 2018.
La contre-offre du syndicat acceptait à court terme le nombre d’employés réguliers voulus par le patronat. Mais, en échange, elle demandait une augmentation rétroactive de plus de 30% dans le but de suivre le coût de la vie.
«Les syndicats savent que la marge de manœuvre du cimetière est extrêmement limitée dans le contexte déficitaire actuel et que nous souhaitons rétablir un bon climat de travail», affirme la Fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal, qui gère le cimetière, dans un communiqué publié aujourd’hui.
Elle assure que les employés reçoivent déjà depuis plusieurs années une rémunération globale supérieure à celle des autres cimetières du Québec, si l’on prend en compte les avantages sociaux.
À la demande de l’employeur, le syndicat présentera tout de même l’offre à ses membres mercredi.