Le Verdunois David Atman lance avec son frère Alex un jeu de société entièrement fabriqué au Québec, Les Naufragés du Divago. Pour en financer la production, ils ont lancé une campagne de sociofinancement qui permet aux contributeurs d’acheter leur exemplaire en prévente.
Q Quel est le concept de votre jeu?
R C’est un jeu de survie dont les personnages, des malfrats mercenaires, partis en navire à la recherche d’une ressource naturelle rare, la planktonite, se retrouvent échoués sur la banquise. Ils doivent rester au chaud pour survivre et éviter de tomber à l’eau. Pour y arriver, ils doivent se procurer des pioches, des lanternes et de la planktonite, tout en évitant les barils qui risquent d’exploser. Mais il faut aussi se déplacer rapidement. Il y a une petite partie de chance, mais c’est principalement un jeu de stratégie.
Q Ça s’adresse à quel type de joueur?
R À la base, c’est d’abord pour les amateurs de jeux de société comme mon frère et moi. On l’a fait pour nous en premier. Puis on l’a testé pendant un an avec différents types de personnes afin de l’adapter pour qu’il soit agréable aussi pour des gens qui jouent moins. On le voit comme un jeu d’adultes, qui se joue bien dans un pub autour d’une pinte, mais auquel des enfants peuvent aussi participer sans que ce soit trop complexe pour eux. Disons que c’est du 10 à 110 ans.
Q Le jeu est vraiment entièrement fait au Québec?
R Oui, chaque étape. De la conception, qui s’est faite entre Verdun et Laval, où réside Alex, jusqu’à la boîte, fabriquée à Québec par Laklé, un maître boîtier et imprimeur de Québec. Les personnages et toutes les images ont été créés par l’illustratrice France Cormier, une Gaspésienne d’origine qui habite à Gatineau. On est vraiment des fervents de l’achat local, qu’on encourage déjà depuis cinq ans avec notre blogue La Décapsule, qui traite de bières du Québec.
Q Sentez-vous que les jeux de société reviennent à la mode, surtout chez les adultes?
R Absolument! Je pense que c’est un mouvement qui nous éloigne des écrans, et ça fait du bien. En plus, ça permet quand on sort ou qu’on reçoit de ne pas avoir à alimenter la conversation sans arrêt, à meubler les silences. Ça crée un centre et peut même donner des raisons de se rassembler. Mon frère et moi, on se réunit environ deux fois par mois pour jouer et essayer de nouveaux jeux.
Q Quels sont vos jeux préférés lors de ces soirées?
R On aime beaucoup Machi Koro, un jeu japonais où on doit diriger une ville, mais aussi Cash and Guns qui est un véritable classique de party, un peu dans le style grandeur nature des Meurtres et mystères. Et il y a également Mysterium, un Clue nouveau genre très émotif qui a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps.