IDS-Verdun

Manger local à L’Île-des-Soeurs


Le marché de L’Île-des-Sœurs, présent les dimanches au Centre intergénérationnel La Station, se renouvelle. Les producteurs seront une fois de plus réunis sous une organisation à but non lucratif. Gérée par Geneviève Cousineau, elle inclura la valeur locale au biologique certifié.

La résidente de La Prairie a développé en septembre Le marché bio-local qui se concentrera uniquement sur l’alimentation.

«Les producteurs sont tous certifiés et locaux, à 150 km et moins de l’île, annonce Mme Cousineau. Le but est de répondre à la demande des résidents de mieux connaître la traçabilité de leurs aliments. Ils pourront notamment savoir d’où ça vient, comment c’est fait et si les animaux sont bien traités.»

Elle précise que ces valeurs lui sont d’autant plus importantes qu’elle est maman d’une petite fille de trois ans, Ève. D’ailleurs, elle prévoit organiser une journée famille bio en août pour que tous les membres de la famille se sentent inclus.

«La bibliothèque de Verdun viendra aussi sporadiquement lire des contes et faire des jeux avec les enfants, mais tout sera lié à l’alimentation», souligne celle qui a mis sur pied le même type de marché à Candiac.

Mme Cousineau mise sur ses 17 années d’expérience en marketing et en publicité, notamment dans son agence Gen Média+. «Comme j’ai été représentante des ventes dans différents médias, ça va vraiment venir s’appliquer dans les besoins du marché, pour aller chercher les producteurs et gérer les communications», soutient-elle.

Le marché bio-local encourage les entreprises qui sont en pré-certification. La certification demande plus de gestion, mais apporte de la fierté aux producteurs et permet de rassurer les clients.

Une journée de vente de semis et de plants est prévue le 26 mai. Le marché débutera le 23 juin jusqu’au 13 octobre, de 10h à 14h. Il réunira une dizaine de producteurs qui proposeront des fruits et légumes, des pains, du miel, du fromage, ou encore de la viande.

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Ferme des 3 Samson
Parmi les producteurs, Sylviane Tardif de la Ferme des 3 Samson, basée à Farnham, dans les Cantons de l’est, sera présente à l’île pour une sixième année.

«On a évolué avec le marché, que ce soit l’achalandage ou la fidélité des clients, explique-t-elle. On a aussi vu un changement par rapport au premier emplacement au Centre communautaire Elgar. C’est beaucoup mieux aujourd’hui à La Station pour la visibilité et l’accessibilité.»

Mme Tardif fait partie de ceux qui ont maintenu le marché en place l’an dernier, après le départ d’Ugo Oparah et son organisation L’art d’élever des enfants.

«Tous les producteurs se sont impliqués du mieux qu’ils pouvaient, mais on a chacun eu notre lot de complications. J’ai par exemple eu un bébé en juillet, d’autres ont eu de la difficulté avec de la main-d’œuvre, ou ont eu des membres de leur famille touchés par la maladie. Le marché a eu lieu et on s’en est bien tiré, mais on a terminé l’année avec essoufflement», rapporte la productrice.

Avec l’OBNL, elle espère aussi pouvoir bénéficier de subventions du ministère de l’Agriculture (MAPAQ).

Certification
La Ferme des 3 Samson propose déjà des produits maraîchers certifiés, mais elle est en démarche pour obtenir la certification pour son sirop d’érable.

«La grosse différence, c’est la tenue des registres, l’aménagement puisqu’on est tenu de respecter une certaine biodiversité dans le bois ce qu’on faisant d’emblée, le nombre d’entailles par arbre limité à trois et ça prend 25 pouces de large par entaille, rapporte la productrice. Sinon, ce sont les produits de nettoyage qu’on utilise dans la cabane à sucre pour le procédé de l’évaporation.»

Certaines parcelles des grandes cultures de la ferme sont également en deuxième année de transition. Un tiers des superficies sera faite à chaque année, donc l’objectif est d’avoir une ferme entièrement biologique après six ans.

«On est la nouvelle génération et on a l’environnement très à cœur. Il y a l’aspect santé, de manger des produits sains, sans pesticides et sans engrais de synthèse. Et aussi de travailler avec des produits chimiques jour après jour, ce n’est pas une option pour nous», souligne Mme Tardif.

Elle assure que de manger local permet d’avoir des produits plus frais, donc avec plus de goût.

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