Les personnes en perte d’autonomie disposent depuis mi-mars de la résidence privée Notre-Dame-de-la-Paix. Au sixième étage de la ressource qui porte le même nom, au coin des rues Éthel et Strathmore, elle veut répondre à une grande demande avec des services de qualité, tout en étant abordable.
«À ce jour, il y a 18 unités disponibles et à la fin de l’année, il va y en avoir 31, annonce son président, Sébastien Barrette. D’ici là, on doit faire des rénovations et on a des clients qui sont en relocalisation. On ne veut pas les bousculer, donc on leur a donné jusqu’au 31 octobre.»
La bâtisse s’adresse entre autres à des personnes atteintes de maladies de la mémoire qui présentent ou non les manifestations d’un besoin compromis, par exemple, les gens qui font de l’errance ou de la résistance aux soins. L’environnement se veut sécurisé avec des préposés qui sont formés pour une clientèle avec des problèmes neurocognitifs de type Alzheimer.
«On les garde avec nous, en travaillant avec le CLSC pour les garder jusqu’en fin de vie, si nous sommes en mesure de préserver l’harmonie du milieu de vie. La seule restriction qu’on a est si les gens ont des troubles graves du comportement. Si on travaille en équipe avec le médecin, la famille, les infirmières, à l’intérieur de 2 mois et 9 jours, normalement tout rentre dans l’ordre», précise le président.
Abordable
Les services offerts sont ceux de base, comme la nourriture, hygiène personnelle et entretien du milieu de vie. Il y a des infirmières auxiliaires sur place, une entente a été développée pour avoir également du soutien à domicile et il y a l’équipe des soins palliatifs du CIUSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal qui vient les aider lors des fins de vie.
«L’équipe va augmenter en fonction des besoins de la clientèle, assure M. Barrette. Plus les gens ont des problèmes cognitifs importants, plus l’équipe sera nombreuse. On commence par deux personnes sur l’étage.»
La résidence Notre-Dame-de-la-Paix propose des activités de loisirs à l’étage, au rez-de-chaussée ou dans la cour arrière. Certaines sont structurées comme la zoothérapie, la danse, le chant ou les bingos. Il y a aussi des thématiques à chaque mois qui sont organisées dans les aires communes, par exemple la cabane à sucre, Pâques, ou encore les anniversaires.
«Je trouve que les plus importantes sont les activités de la vie quotidienne, donc il y a beaucoup d’emphase qui va être mise pour maintenir les capacités des résidents. Ça veut dire nous aider à faire le lavage, plier les vêtements, couper les légumes, faire de la soupe. Ils vont avoir la fierté d’avoir réalisé le repas et après ça, le bénéfice d’avoir l’odeur sur l’étage et de le déguster ensemble», insiste le président.
Le loyer est basé sur le système de mesure de l’autonomie fonctionnelle (SMAF). «C’est une façon scientifique d’évaluer l’autonomie des gens, qui a été développée entre autres par le docteur (Réjean) Hébert, qui est un ancien ministre de la Santé, décrit Sébastien Barrette. C’est reconnu internationalement et dans la loi, on doit faire une évaluation de l’état de santé du résident avec le SMAF.»
Évolution
Entrée en services en octobre 2015, la ressource Notre-Dame-de-la-Paix porte son nom en référence à l’église qui occupait précédemment l’espace.
«On est arrivé au moins deux ans avant, pour travailler avec la communauté de Verdun, expliquer notre projet et le réaliser. On a travaillé aussi en collaboration avec l’église et le curé Laurent Ravenda nous a beaucoup aidés. Il vient toujours officier les messes à la ressource Notre-Dame-de-la-Paix, on a fait une belle chapelle au rez-de-chaussée», raconte le président.
La ressource a commencé ses opérations en novembre 2015 dans un bâtiment de six étages en béton giclé qui dispose de 165 unités. La majeure partie de la bâtisse, 124 unités, est en partenariat public-privé avec le CIUSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
La Maison étincelle se trouve au rez-de-chaussée de la bâtisse et propose 10 unités.
«C’est un concept pour les gens qui ont des maladies de la mémoire, explique M. Barrette. Le lieu physique a été maquillé pour les problématiques Alzheimer, le ratio de personnel est très élevé et ils ont été formés sur l’approche à la clientèle Alzheimer par Philippe Voyer. Il y a beaucoup de personnes pour s’occuper des gens, avec des éducateurs spécialisés.»
Il mentionne que l’idée de convertir le sixième étage pour les personnes en perte d’autonomie découle d’un désir d’offrir des unités plus abordables.
Auparavant se trouvait un groupe qui était avec un partenariat gouvernemental avec des gens des troubles du spectre de l’autisme.