Le festival hip-hop Arts de rue est de retour pour une quatrième année consécutive, cet automne, au parc Desmarchais du boulevard LaSalle dans le cadre de la Fête de quartier de Verdun, au Quai 5160. Cette édition fera place aux femmes pour la première fois, mais les hommes seront évidemment bienvenus.
Le comité organisateur a voulu proposer une programmation essentiellement féminine tout en valorisant la mixité des genres afin d’ouvrir un dialogue sur l’égalité des genres.
«Avec les trois premières éditions, on s’est rendu compte que les femmes n’étaient pas représentées dans les artistes», explique Alyssia Newton-Tranoris, porte-parole du festival.
Plusieurs groupes de danse exclusivement féminins, dont le collectif Femmes Phénoménales et le groupe TMB de Laval, se produiront sur scène le 28 septembre,
«Les femmes revendiquent plus d’espace public, notamment à travers le hip-hop et cet évènement entre dans le cadre de la mission du centre qui est d’offrir plus d’espace pour laisser les jeunes [qui sont marginalisés] s’exprimer. Ça réunit tous ces gens-là qui ont des réalités semblables, mais qui ne parle pas nécessairement entre eux», précise Melissa Roussel, travailleuse communautaire au Bureau de consultation jeunesse (BCJ), qui chapeaute l’événement depuis ses débuts en 2016.
Un mur réservé aux graffitis sera mis à disposition et un DJ animera la journée de 14h à 20h.
Acompagnement
Le BCJ accompagne individuellement ou en groupe les jeunes entre 14 et 25 ans au parcours atypique ou à risque de marginalisation dans le développement de leur autonomie. Les services sont offerts dans les écoles ou les centres de formation aux adultes.
«On ne fait que les suivre dans leurs projets, ils sont maîtres de leurs propres expériences, on le fait pour que ces jeunes s’impliquent et réalisent leur potentiel de citoyen à part entière», ajoute Mme Roussel.
Le hip-hop étant aujourd’hui largement popularisé, ce festival de Verdun sert notamment d’outil d’expression créative en se connectant davantage avec les origines plus marginales de ce genre musical et raviver son potentiel dérangeant, revendicateur, voire même émancipateur.