Les emplacements de L’Île-des-Sœurs pouvant accueillir une rampe en demi-lune pour les amateurs de skate sont désormais connus. Alors que plusieurs résidents sont enthousiasme à la venue de la rampe, d’autres sont méfiants quant au bruit que cela risque d’engendrer.
Les endroits retenus sont le stationnement du parc Elgar, l’aire près des modules de jeux ainsi que le stationnement du parc de la Fontaine. Sur l’un des sites, une rampe mobile en béton de sept mètres de longueur sera installée, avec la possibilité de la déplacer pour aménager au besoin d’autres espaces dédiés à ce sport.
Dans ce projet pilote de rampe de skate à L’Île-des-Sœurs, l’arrondissement désire d’abord analyser la demande pour ce type d’équipement avant de développer un skatepark à l’île.
Plusieurs critères ont été évalués pour sélectionner les emplacements tels que l’aspect de sécurité, l’accessibilité et les services du lieu et les autres usages à proximité.
D’autres sites
Philippe Tremblay, un résident qui a participé à la soirée informative, estime que d’autres parcs devraient être envisagés pour l’installation de la rampe de skate à L’Île-des-Sœurs afin de répartir l’offre de services sur l’île.
«Le parc Elgar et le parc de la Fontaine ont déjà donné beaucoup à la jeunesse de L’Île-des-Sœurs. On propose encore d’en donner dans les mêmes parcs. Est-ce qu’on ne peut pas penser redonner dans d’autres endroits qui distribueraient l’offre à l’île plutôt que de concentrer tout le temps les ressources aux mêmes endroits», soutient-il.
Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, est d’accord sur ce point. «La grande problématique c’est l’accès à nos propres terrains, la portion du domaine privé est immense à l’île et on se heurte à cette réalité», nuance-t-il.
De plus, les parcs sélectionnés offrent les avantages d’avoir des services comme de l’éclairage en soirée, des toilettes, des fontaines d’eau et parfois une surveillance comme au parc Elgar, ce qui améliore l’aspect de sécurité, ont souligné différents intervenants lors de la soirée d’information.
Dans le même ordre d’idée, l’Association des propriétaires et des résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS) demande que le parc Archambault soit de nouveau considéré pour l’installation de la rampe, en plus d’y ajouter une surveillance. La demande serait analysée, mentionne M. Parenteau.
Bruit
Plusieurs adeptes de planche à roulettes sont conscients que leur sport engendre du bruit et que cela peut déplaire. Des amateurs de skate ont ainsi demandé d’être éloignés des autres installations présentes dans les sites visés.
«Vous avez parlé de l’éventualité d’avoir des investissements futurs. Une recommandation par rapport à cela est de garder en tête que l’espace [au parc de la Fontaine près de la piscine] est plus proche des habitations, soulève Nick Hartmann. Le skateboard, ça fait du bruit. Ça serait plate qu’il commence à y avoir des plaintes et que le projet d’avoir un skatepark soit [abandonné] à cause de cela.»
Or, le matériel de la structure en béton assure une minimisation du bruit en plus d’avoir une durée de vie de 30 ans.
L’objectif de l’arrondissement derrière ce projet est de répondre aux besoins des jeunes ainsi qu’à la popularité du skatepark au parc Arthur-Therrien sur la terre ferme.
Le budget de l’aménagement de la rampe vient du programme des installations sportives extérieures de la Ville de Montréal, et sera disponible en 2021. Les coûts finaux du projet restent inconnus, mais la rampe en demi-lune est d’une valeur de 40 000$.
7%
Le groupe des 15-24 ans représente 7% de la population à L’Île-des-Sœurs, et selon les analyses, il composerait 9% de la population de l’île en 2029. La planche à roulettes compte parmi les activités populaires auprès de cette tranche d’âge.