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En route vers un autre été «très vélo» à Montréal

Les magasins et ateliers de vélos à Montréal ont déjà du boulot par-dessus la tête. Les inventaires de bicyclettes s’épuisent rapidement, et certaines pièces pour réparation sont en rupture de stock jusqu’au mois de décembre.

«On n’a jamais vendu autant de vélos et c’est pareil [pour la réparation] mécanique», constate Édouard Lavallée, responsable de l’entrepôt chez Atelier Wellington, boutique de vélos et accessoires spécialisée en réparations.

L’employé a passé des commandes d’articles en juin dernier en vue de cette saison, et il n’est pas certain de recevoir ces vélos à temps pour l’été. 

Même problème du côté de la réparation. Atelier Wellington fait principalement affaire avec quatre fournisseurs et ils seraient tous en rupture de stock.

À cause de cette pénurie, certaines compagnies n’auraient même plus toutes les pièces nécessaires pour fabriquer les vélos, indique M. Lavallée. Déjà, il a commandé les items pour 2022 et il commence à faire de même pour la saison 2023. «Il y a des gens qui sont en train d’acheter leur vélo pour la saison de 2022 […] ils savent très bien qu’il va y avoir un autre manque», dit-il.

«L’an passé, on s’est dit: c’est une saison spéciale. Mais déjà, on sent que l’achalandage va être encore [plus grand en 2021].» -Édouard Lavallée

Atelier Wellington a reçu des arrivages cette semaine, mais à cette période de l’année, l’entrepôt devrait être «plein à craquer». Aussi bien dire que ceux qui sont à la recherche de leur vélo de rêve devront faire des pieds et des mains pour le trouver.

Incertitudes

Le vélo est l’un des moyens de transport à avoir connu une importante croissance au cours des dernières années. À Montréal, plus de 50% de la population circule à vélo, ce qui représente environ un million de cyclistes.

Depuis janvier, près de 670 000 passages à vélo ont été enregistrés par la cinquantaine de compteurs installés à Montréal, qui calculent les allées et venues des cyclistes et des piétons. Durant la même période, il y a eu 800 passages de cyclistes à l’axe de la rue Wellington et de la rue Charlevoix.

Sur le marché, on s’attend à une pénurie de vélos et d’accessoires. La demande continue de croître et les fabricants ont de la difficulté à produire en quantité suffisante.

Cet engouement pour le vélo à Montréal pourrait s’estomper après la pandémie. «On ne sait pas à quoi s’attendre dans les prochaines années. Si tout revient à la normale, tout le monde va vouloir revendre leurs affaires et il va y avoir un surplus sur tout sur le marché», estime M. Lavallée.

Il ne recommande pas aux gens d’acheter un vélo usagé parce qu’il y a présentement des surenchères sur les réseaux sociaux et les vélos sont vendus à un prix plus élevé que leur valeur réelle.

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