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Engouement pour les vélos dans les commerces du Sud-Ouest

Lamar Timmins, propriétaire d'Allô Vélo
Propriétaire d’Allô Vélo, Lamar Timmins observe que plusieurs commerçants achètent des vélos cargo pour lancer un service de livraison. Photo: Gracieuseté – Maryam Lolo

La frénésie pour le vélo se fait sentir chez des détaillants du Québec. Cette tendance frappe aussi des commerces du Sud-Ouest, qui voient leurs ventes bondir. Plusieurs personnes décident de renouer avec leur engin à deux roues, remisé depuis des années dans leur garage.

«Je pense qu’on peut constater que c’est une année record. On n’a jamais autant vendu de vélos dans une aussi petite période. Dans les derniers mois, on a déjà surpassé les ventes de 2019», décrit le propriétaire d’Allo Vélo dans Griffintown, Lamar Timmins.

Chez Cycle Technique, cinq à dix bicyclettes trouvent preneurs en moyenne chaque jour. C’est environ le double qu’à pareille date l’an dernier, mentionne le gérant Kevin Chin.

«Je crois que c’est parce que les gens n’ont pas l’option d’aller au gym ou faire d’autres sports», avance-t-il pour expliquer l’engouement.

Les aménagements de la Ville de Montréal pour encourager le transport actif en cette période de pandémie favorisent aussi la frénésie.

«On a beaucoup de clients qui nous disent qu’ils vont considérer le vélo comme moyen de transport au lieu de prendre le métro, mentionne M. Timmins. Ils veulent avoir un moyen de transport qui assure le deux mètres de distanciation.»

Réparations

Les services de réparations sont également davantage populaires cette saison-ci. L’attente pour les mises au point s’élève à deux semaines chez Allô Vélo.

Plusieurs en sont à leur premier achat, mais ils sont aussi nombreux ceux qui veulent remettre en circulation leur vieille bécane.

«La majorité des vélos en réparation ont plus que cinq ou dix ans, note M. Chin. Si le vélo est en mauvais état, on va peut-être en conseiller un nouveau. Si t’as besoin de remplacer pour 400$ sur un vélo des années 1980, c’est peut-être mieux d’en acheter un neuf à 500$.»

Délai

La forte demande cause aussi une rupture de stock chez certains fournisseurs ou allonge les délais de livraison.

«On est à 30% d’inventaire. Notre prochaine commande n’arrive qu’à la fin juin ou en juillet. Et on commence déjà à pré-vendre ces vélos sur cette commande», expose M. Timmins.

Depuis avril, les ateliers de vélo étaient considérés comme des services essentiels par le gouvernement du Québec. La vente sur place était interdite, mais les commerçants pouvaient vendre en ligne ou par téléphone, avant la réouverture des magasins ayant pignon sur rue.

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