Des parents de Verdun et de LaSalle ont été surpris d’apprendre que leurs enfants allaient devoir fréquenter une nouvelle école à la rentrée scolaire puisque leur choix d’école a essuyé un refus. Une annonce difficile pour ces élèves qui s’éloignent de leurs amis et doivent s’adapter à un nouvel environnement.
Dans le système scolaire, il est possible de fréquenter une école différente de celle de son quartier en faisant la demande à un centre de services scolaire. La demande est acceptée si l’école choisie possède des places.
Cette année, le nombre de places disponibles pour les choix d’école a diminué, entraînant plusieurs refus. À l’école primaire du Petit-Collège, située à LaSalle, au moins dix enfants déjà inscrits en maternelle l’an dernier ne pourront poursuivre leur cheminement dans cet établissement.
Trois classes seront dédiées aux premières années pour la prochaine rentrée scolaire, soit une de moins que l’an dernier, fait savoir la maman de deux enfants, Magdaléna Faye, également membre du conseil d’établissement à l’école du Petit-Collège.
Mme Faye croit que le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSSMB) a décidé de réorganiser le nombre de classes pour économiser des coûts, notamment le salaire d’un enseignant.
«Je suis en contact avec de nombreux parents de Verdun et LaSalle qui ne comprennent pas le choix cette année de remplir des classes et d’en fermer d’autres, de refuser les choix d’école pour réduire les coûts malgré les locaux disponibles», dénonce-t-elle.
Une affirmation qui n’a pas été confirmée par le CSSMB. Ce dernier indique que certains secteurs connaissent une augmentation de leur population locale, ce qui réduit le nombre de places pouvant être offertes à des élèves provenant d’un autre quartier. Le CSSMB dit s’assurer de maximiser la capacité des classes, afin d’offrir une place aux élèves dans leur école de proximité.
«Notre objectif était que nos enfants terminent leur scolarité où ils ont commencé. La stabilité de l’école, c’est très important pour nous et aussi par rapport à leurs amis qu’ils connaissent depuis la maternelle.»
Maman anonyme
Une pétition adressée au CCSMB circule présentement pour conserver une quatrième classe de première année à l’école du Petit-Collège. Les parents demandent de ne pas surcharger les classes pour laisser plus de flexibilité aux enseignants et qu’ils puissent mieux soutenir les élèves en difficulté.
Stress
Si rien ne change, l’aînée de Magdaléna Faye fréquentera l’école du Petit-Collège – sa demande de choix étant acceptée – et sa plus jeune fille qui aura bientôt sept ans devra changer d’établissement pour l’école primaire L’Eau-Vive à la suite d’un refus.
«On fait tous des choix d’école pour des raisons différentes. Dans mon cas, l’école de mon quartier, L’Eau-Vive, commence à 7h40 le matin et les classes finissent à 14h50. Ma journée de travail est de 9h à 17h30. Donc ma fille va y passer sa journée de 7h à 18h cinq jours par semaine, ça fait beaucoup de temps», se désole Mme Faye.
Une maman de Verdun préférant garder l’anonymat était ravie que ses enfants aillent à l’école des Coquelicots.
«Le bâtiment est tout neuf, il y a de la bonne ventilation et c’est cela qu’on recherche durant la pandémie, dit-elle. Je ne comprends pas qu’on puisse garantir un certain nombre de choix d’école dans une école neuve alors qu’il y a beaucoup d’écoles vétustes à Verdun.»
Selon elle, l’école des Coquelicots devait avoir deux classes par niveau, mais que cela n’est pas le cas pour la prochaine rentrée scolaire. Ses enfants devront poursuivre leur cheminement académique à l’école Saint-Geneviève, située à LaSalle. La maman indique que ce changement d’école occasionne du stress chez ses enfants. Ils ont eu «énormément de peine» quand ils ont constaté qu’ils perdaient leurs amis et professeurs, mentionne-t-elle.
«En déménageant de cinq rues cette année, je me suis retrouvée en dehors du secteur, et mes enfants se sont fait refuser leur place. L’école des Coquelicots est devenue un choix d’école et non plus leur école de quartier», explique la maman verdunoise.
Après avoir indiqué son déménagement au CSSMB, elle a appris qu’il était courant que des parents ne signalent pas leur déménagement pour que leur enfant termine leur scolarité dans la même école.