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L’ex-maire de Verdun touche la 3e prime de départ la plus importante

L'ex-maire de Verdun, Jean-François Parenteau.

L’ex-maire de Verdun, Jean-François Parenteau, a reçu une prime de départ de 171 334$. Il s’agit de la troisième plus importante indemnité pour un élu sortant à Montréal. La mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, défend son ancien collègue. 

Deux mois et demi après la fin de son mandat, M. Parenteau a décroché un nouvel emploi au sein du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal à titre de directeur stratégique des grands projets d’infrastructure. «Tant mieux pour [M. Parenteau], n’empêche qu’il a travaillé ardemment jusqu’à la fin de son mandat», souligne Marie-Andrée Mauger à la suite d’une question citoyenne en conseil d’arrondissement. 

Rosanne Vachon a demandé aux membres du conseil pourquoi plus de 170 000$ étaient alloués au maire sortant alors que l’arrondissement a décidé de ne pas renouveler l’aménagement de la mosaïque de fleurs afin d’économiser 18 000$. 

Mme Mauger a expliqué que les salaires des élus sont payés par un fond de la Ville de Montréal et non un budget d’arrondissement. «Même si M. Parenteau refusait l’allocation de départ, ça ne donnerait pas plus d’argent dans les coffres de l’arrondissement», explique-t-elle. 

Parfois les gens pensent que puisqu’on a été élu au municipal, on a une pension à vie. Ce n’est pas le cas et on n’a pas de chômage.

Marie-Andrée Mauger

Un temps pour «se revirer de bord»

La mairesse de Verdun œuvrait dans le domaine du documentaire comme travailleuse autonome avant de se lancer en politique municipale. Pour elle comme pour d’autres élus, la prime de départ est un gage de sécurité financière le temps de se trouver un nouvel emploi. «C’est un temps pour se revirer de bord», résume la mairesse. 

«À la fin d’un mandat, nous n’avons pas accès à l’assurance chômage, d’où l’instauration d’une allocation de transition. Une personne qui, après deux mandats, se retire ou n’est pas réélue aura 16 mois de salaire pour se réorienter», détaille Mme Mauger. 

Elle indique qu’elle ne savait pas qu’elle avait droit à une telle prime lorsqu’elle a débuté sa carrière en politique en 2013. Lorsqu’elle l’a su, cela l’a motivé à exercer ses fonctions à temps plein. «À la fin de mon mandat, j’aurai le temps de réactiver mes contacts et mes clients de l’époque. Ça permet de s’investir pleinement et éviter d’éventuels conflits d’intérêts», affirme-t-elle. 

À Montréal, c’est l’ex-mairesse de LaSalle, Manon Barbe, qui a touché la prime de départ la plus importante, une somme de 226 449$. L’ex-maire de Rosemont-La-Petite-Patrie, François William Croteau a reçu quant à lui un montant de 217 564$.  

Les allocations de fin de mandat des élus municipaux sont encadrées par la Loi sur le traitement des élus municipaux (LTEM) et la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (LERM). 

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