Afin d’encourager la population verdunoise à se lancer dans le zéro déchet, l’Arrondissement de Verdun a annoncé lors de son dernier conseil une nouvelle subvention pour les produits d’hygiène durables, comme les serviettes hygiéniques lavables ainsi que les culottes ou coupes menstruelles.
«Ce sont des solutions qui sont non seulement zéro déchet, mais qui sont plus santé pour les femmes qui les utilisent», a soutenu la conseillère d’Arrondissement Kaïla A. Munro, lors du conseil qui se tenait le mardi 5 avril.
Pendant la séance, les élus ont accordé une contribution financière de 8250 $ à Nature-Action Québec, qui permettra d’encourager les résidents à utiliser des produits plus respectueux de l’environnement.
Cette subvention comprend un renouvellement du programme des couches lavables, qui offre un remboursement de 100 $ aux familles qui s’engageant à utiliser ces produits. Ces dernières doivent fournir une facture d’un minimum de 20 couches neuves lavables, ou issue d’un service de location pour une période de 12 mois.
La seconde partie de la subvention fait partie d’un nouveau programme pour les produits d’hygiène durable, qui devrait voir le jour idéalement aux alentours de l’été prochain. À l’achat d’un des produits hygiéniques durables admissibles, dont la facture s’élève au minimum à 50 $, la personne résidente de Verdun pourra bénéficier d’un remboursement de 50 $ une fois tous les trois ans.
Pour faire la demande de subvention, les citoyens devront se rendre à la Maison de l’environnement de Verdun, qui chapeaute le programme avec le Centre des femmes de Verdun, avec la facture. 50 subventions sont disponibles par année pour chaque programme.
Changer les habitudes
Avec ces nouvelles subventions, l’Arrondissement souhaite encourager les résidents à changer leurs habitudes alors qu’il estime que chaque enfant utilise environ 5000 à 7000 couches jetables, et qu’une personne menstruée jette entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie. De plus, de nombreux tampons et serviettes contiennent du plastique et des substances chimiques qui sont peu écologiques et parfois toxiques.
Si à long terme, les produits peuvent permettre d’économiser de l’argent, le prix de certains des produits peut représenter un frein à leur achat.
«C’est sûr que, sur le coup, ça coûte beaucoup plus cher, alors parfois on se dit qu’on va attendre, et on rachète des serviettes jetables», explique la copropriétaire de l’épicerie verdunoise zéro déchet Choix sensés, Virginie Trinel. La boutique propose des culottes menstruelles dont le coût varie entre 50 $ et 65 $.
Virginie Trudel mentionne que sa ville de résidence, Chambly, a déjà mis en place une subvention pour les produits d’hygiène lavables. «À Chambly, ils en vendent trois fois plus que chez nous.»
Elle espère donc que cette initiative encouragera les personnes intéressées à passer le cap dès le plus jeune âge.
«C’est une habitude à prendre jeune […]. Si tu ne connais pas la “facilité” de [l’option jetable], tu réduis tes déchets tout de suite.»