Inhabité depuis environ trois ans, le presbytère de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, à Verdun, cherche de nouveaux locataires.
Ce bâtiment de trois étages, annexé à l’église de la rue Wellington, continue d’accumuler la poussière. En raison du manque de fonds pour l’entretien, le bâtiment situé au coin des rues Galt et Wellington se détériore de jour en jour. Seuls quelques bureaux y sont occupés par les gestionnaires administratifs de l’église.
Laurent Dugas, coordonnateur des opérations de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, s’est donné comme mission de s’attaquer à la restauration du presbytère et de lui trouver une nouvelle vocation.
Il souhaite redonner cet espace aux Verdunois.
«C’est un bâtiment qui a un riche passé, qui se situe au cœur de Verdun, grand et spacieux, mais malheureusement, il a besoin de beaucoup d’amour», indique M. Dugas.
En effet, la plomberie, le système électrique, la fenestration et les planchers sont à refaire. Il s’agit de travaux majeurs qui nécessiteraient une somme d’argent considérable.
Restaurer, un don à la fois
Chaque année, une campagne de financement est lancée afin d’amasser des sous pour effectuer la restauration de l’église.
Depuis 2009, des travaux de plus de 3 M$ ont été réalisés à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.
Du toit, en passant par les clochers, jusqu’aux portes d’entrée; les travaux se sont accumulés au fil du temps.
«Vous savez, restaurer une église, ce n’est pas simple du tout. Ça coûte énormément cher et il faut respecter les valeurs patrimoniales du bâtiment», précise le coordonnateur des opérations.
Cette année, la campagne de financement s’attaque à un nouveau chantier, celui du presbytère.
«L’église se porte mieux. On a assuré sa survie grâce aux généreux donateurs, mais cette année on veut redonner vie au presbytère», poursuit M. Dugas.
C’est l’ancien maire de Verdun, Jean-François Parenteau, qui a été nommé président d’honneur de la campagne de financement 2022.
«Si je reprends du service et m’implique comme président de cette campagne, pour moi, il s’agirait d’un travail inachevé lors de mes deux mandats», mentionne M. Parenteau sur sa page Facebook.
«Je ressens un devoir moral et citoyen de sauvegarder ce patrimoine et de trouver une vocation qui contribuera à la collectivité», poursuit-il.
Afin d’assurer la pérennité du presbytère, de nouveaux locataires doivent évidemment bénéficier de l’espace.
Les citoyens sont donc invités à lancer des idées de projets que pourrait abriter le presbytère.
Ateliers d’artistes, auberge de jeunesse, repère pour étudiants; toutes les avenues sont étudiées.
«L’église est un espace culturel. Il faut redonner l’espace aux citoyens, mais pour ça il faut un projet et ensuite, le financement viendra», mentionne Laurent Dugas.
Les dons sont également acceptés sur place ou en ligne.
Un espace culturel
Durant la saison estivale, plusieurs concerts, expositions et soirées-bénéfice auront lieu entre les murs de l’église. C’est dans ces événements que la majorité des fonds pour la restauration sont amassés.
Tout l’été, des centaines de poupées confectionnées à la main seront d’ailleurs exposées au cœur de l’église. L’entrée est gratuite, mais les visiteurs sont invités à faire une contribution volontaire.
«Ce sont des créations de Claude Léon Giraud, un spécialiste en design de mode. Elles ont été confectionnées méticuleusement à la main à partir de tissus nobles d’un peu partout à travers le monde», explique M. Dugas.
Plusieurs soirées Candlelight sont également prévues cet été. La prochaine édition, qui aura lieu le samedi 21 mai, rendra hommage au groupe pop-rock britannique Coldplay, sous l’éclairage tamisé des centaines de bougies allumées par les convives.