La Maison de l’environnement de Verdun invite les citoyens à repenser leur manière de consommer, dans le cadre de la semaine québécoise de la réduction des déchets. En effet, du 21 au 30 octobre, les Québécois sont encouragés à faire des choix en harmonie avec l’environnement.
En 2014, l’émission des gaz à effet de serre associée à l’élimination des déchets représentait 6,7% des émissions totales au Québec. Une donnée qui, selon la coordonnatrice de la Maison de l’environnement de Verdun, Clélia Sève, n’a pas beaucoup bougé avec le temps.
Le premier élément à proscrire de notre quotidien est sans contredit le plastique.
«C’est un véritable fléau», mentionne d’emblée la coordonnatrice. «C’est le déchet le plus commun et le plus dommageable parce que c’est moins de 10% du plastique qui est réellement recyclé. Au centre de tri, ils n’arrivent pas à dissocier le plastique parce qu’il est très léger et donc, c’est très difficile de le revaloriser. Et quand on arrive à le recycler, il n’est recyclé qu’une seule fois tandis que le papier, le verre et le métal peuvent avoir plusieurs vies», poursuit-elle.
Pour améliorer nos pratiques de consommation, Clélia Sève conseille d’appliquer la règle des 5R-V, soit «refuser, réduire, réparer, réutiliser, recycler et finalement, valoriser». «C’est de se poser les bonnes questions en fait. Quand on va acheter quelque chose, est-ce que j’en ai vraiment besoin? Si la réponse est oui, privilégiez les choses durables ou des choses de seconde main. Si la réponse est non, on n’achète tout simplement pas», explique la coordonnatrice de la Maison verdunoise de l’environnement.
Il faut être créatif pour réduire notre impact sur les changements climatiques et la disparition de la biodiversité.
Clélia Sève, coordonnatrice de la Maison de l’environnement de Verdun
Tendre vers le zéro déchet
Clélia Sève l’admet, il peut être très compliqué pour une famille de mettre en place un mode de consommation zéro déchet. Il est toutefois beaucoup plus simple de modifier sa manière de consommer au quotidien.
«Le zéro déchet c’est un idéal. Le problème à la base, c’est la consommation. Réduire c’est protéger l’environnement. En plus, si on ne recycle pas et on ne composte pas, ça génère énormément de pollution parce que les matières s’en vont au site d’enfouissement», explique Mme Sève.
Elle conseille d’ailleurs aux Verdunois de se munir d’items réutilisables comme une gourde lavable, des ustensiles lavables et des produits d’hygiène féminine durables, notamment. L’Arrondissement de Verdun a récemment mis à la disposition des citoyens une subvention à la hauteur de 100$ afin de favoriser l’achat de couches lavables.
Clélia Sève le martèle, le pire déchet est le plastique. «Et le meilleur déchet est celui qui n’existe pas», conclut-elle.