IDS-Verdun

Un centre de recherche de 9M$ à l’Institut Douglas

L’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Verdun, a un tout nouveau centre de recherche de 9M$ qui s’intéresse aux troubles de l’humeur et au suicide.

«On fait migrer la psychiatrie du divan au laboratoire», a lancé Gaétan Barrette, le ministre de la Santé, lors de l’inauguration lundi après-midi.

Afin de comprendre le mécanisme menant aux troubles de l’humeur et au suicide, le Centre de recherche translationnelle combine plusieurs champs, notamment la neuro-anatomie, la biologie cellulaire et moléculaire, ainsi que l’épigénétique.

«Une telle infrastructure technologique permettra de rendre les traitements encore plus efficaces», avance le Dr Barrette.

Pour sa part, le directeur du centre, Gustavo Turecki, explique que «plus de 10% de la population souffre de troubles de santé mentale pendant leur vie adulte. L’investissement dans la recherche représente une importante contribution dans la prévention du suicide».

Pour rendre à terme le projet, plus d’une dizaine de locaux vétustes ont subi une cure de rajeunissement, où chercheurs et stagiaires ont accès à de l’équipement technologique de pointe. Cette revitalisation compte également l’agrandissement des locaux qui permet de mieux accueillir la Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada.

«On avait une seule salle dédiée à la banque, maintenant, on a plus du double d’espace. C’est spectaculaire», a confié le directeur, Dr Naguib Mechawar.

Financement
«On travaille à trois dans ce dossier-là», a déclaré le ministre de l’Économie et député de Verdun, Jacques Daoust. Le gouvernement du Québec a investi plus de 7M$, Bell Canada, quelque 2M$, et la Fondation de l’Institut Douglas a complété le montage financier.

«Ces nouvelles installations offriront aux scientifiques un environnement stimulant et exerceront un pouvoir d’attraction pour maintenir et accroître ici des emplois de qualité», a ajouté M. Daoust.

D’ailleurs, bon nombre du personnel de l’Institut demeurent à Verdun. Pour le maire de l’arrondissement, Jean-François Parenteau, «le centre de recherche de renommée mondiale aura un apport économique important à long terme. Et voir deux institutions majeures de Verdun collaborer, Douglas et Bell, je ne peux pas demander mieux comme maire».

Banque de cerveaux
Créée en 1980, la banque compte près de 3000 cerveaux obtenus grâce aux dons de la population et du bureau du coroner. Elle sert à alimenter non seulement les chercheurs du Douglas, mais ceux à travers le monde.

La plus ancienne banque au Canada est aussi l’une des plus importantes réserves de cerveaux autopsiés. Les chercheurs reçoivent en moyenne une centaine de cerveaux par année.

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