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Abolition de 300 postes: incertitudes chez Pages Jaunes

La restructuration du Groupe Pages Jaunes annoncée jeudi entraîne la suppression de 300 emplois au pays, dont 225 à Montréal. Le remaniement touchera principalement les postes de direction au siège social de L’Île-des-Sœurs, rendant les employés inquiets quant à leur avenir.

Les travailleurs rencontrés sur place se disent laissés à eux-mêmes, la nouvelle leur ayant été transmise par voie de communiqué en matinée.

«Tout ce que nous savons présentement, c’est ce qui est sur le site web. Ils coupent des directeurs et il n’y a plus personne qui dirige», affirme un développeur, sous le couvert de l’anonymat.

«Le climat est tendu, nous sommes stressés et on se demande chaque matin si ça pourrait être notre dernière journée», raconte un autre employé.

Les coupures devraient s’échelonner jusqu’à la fin novembre. Les activités quotidiennes et le service à la clientèle ne seront pas dérangés durant la période de transition.

Virage numérique
Quelque 18 cadres de L’île-des-Sœurs auraient déjà été remerciés par l’entreprise. Certains seront relocalisés, leurs tâches redistribuées et intégrées à d’autres postes. La balance des emplois supprimés ne cadraient simplement plus.

Nous étions une entreprise qui évoluait majoritairement dans le domaine imprimé, notre passage au numérique fait en sorte que nous devons changer la structure», selon Fiona Story, directrice des relations publiques et communications corporatives.

La direction n’a pas été en mesure de nous confirmer le nombre exact de postes touchés à L’Île-des-Sœurs.

«Il faut identifier les positions qui ne correspondent plus à nos besoins. C’est un exercice en cours et nous ne savons pas exactement combien de postes seront coupés dans les deux bureaux montréalais», poursuit Mme Story.

Rentabilité
Avec la rationalisation, Groupe Pages Jaunes souhaite retrouver le chemin de la croissance d’ici 2018. La compagnie estime les économies du processus à 30 M$ pour ainsi devenir le chef de file du numérique au pays.

«Montréal demeure notre centre d’excellence numérique. C’est le point d’ancrage du talent pour notre entreprise au Canada», affirme Fiona Story.

Malgré la perte de ces emplois, la société rappelle avoir créé près de 400 postes dans le domaine des médias numériques et des technologies de l’information depuis deux ans, dont plus de 300 à Montréal.

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