La Ville de Montréal a finalement déversé 4,9 milliards de litres d’eaux usées dans le Saint-Laurent. C’est près de la moitié moins que les 8 milliards qui devait originalement être rejeté. De plus, les résultats des premières analyses de la qualité de l’eau correspondent à ce qui était prévu.
En tout, les travaux de réfection dans l’intercepteur sud-est n’auront duré que 89 heures, soit trois jours de moins qu’initialement projeté.
L’Île-des-Sœurs s’en est particulièrement bien tiré considérant que quatre points de déversement étaient situés à proximité, sur la terre ferme.
La Pointe Nord a été l’endroit le plus touché. Du côté est, le taux de coliformes fécaux (COLI) par 100 ml a grimpé à 5400 lors du deuxième jour du déversement. La normale se situe entre 10 et 20 COLI par 100 ml. Sous le pont de l’autoroute 10, du côté ouest, les impacts ont été moins grands, le nombre maximum de coliformes a atteint 3000.
À titre comparatif, ce nombre a grimpé jusqu’à 460 000 du côté de la terre ferme, attribuable notamment au courant du fleuve qui ramenait les débris vers la ville.
Pour l’instant, l’interdiction d’entrer en contact avec l’eau est maintenu. La Ville estime que le nombre de coliformes fécaux par 100 ml devrait retourner sous la barre des 200 sous peu, seuil où l’interdiction sera levée.
Sur l’île, aucune odeur n’a été perceptible pendant la durée des travaux. Il était également très difficile d’observer quelconques débris sur les berges.
La Ville a rappelé qu’aucun autre déversement planifié n’avait auparavant été étudié de la sorte et qu’il s’agissait d’une occasion en or d’en apprendre davantage sur les impacts réels d’une telle action sur l’environnement.