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Sterling Downey: Montréal tatoué sur le cœur

Sterling Downey est un conseiller élu de l'arrondissement de Verdun.

Lindsay-Anne Prévost - TC Media

Il n’a rien du profil habituel du politicien en veston et cravate. Le porte-parole de Projet Montréal, Sterling Downey, se démarque avec sa longue barbe grise et son corps presque entièrement tatoué. Rencontré chez son tatoueur pendant près de trois heures, l’ancien graffiteur s’est ouvert sur son passé, sa vision en politique… et ses tatouages.

Les tatouages qui ornent le corps du porte-parole de Projet Montréal en matière d’itinérance et de gestion animalière, témoignent des valeurs qui lui ont été précieuses dans sa vie communautaire et qui se transposent désormais dans sa vie politique…comme l’idée d’avoir le logo de Montréal tatoué sur le cœur.

«Je me suis fait tatouer l’insigne de Montréal sur le cœur dans l’idée de symboliser que je suis résident de Montréal depuis 42 ans et le resterai jusqu’à ma mort. Ça me rappelle de façon permanente la responsabilité que j’ai envers les citoyens», explique Sterling Downey, rencontré par TC Media chez Tattoo Mania, sur le boulevard Maisonneuve.

Intimidé
C’est à l’âge de 14 ans qu’il a eu son premier tatouage, la phrase «Made in Canada» sur la tête. À ce moment, il tentait de se révolter contre les règles de son école secondaire semi-privée et de se protéger de l’intimidation dont il était victime.

«Je me suis dit que ça allait être plus menaçant qu’un tatouage sur l’avant-bras et éventuellement plus facile à cacher par les cheveux», explique celui qui s’est lancé en politique à 40 ans.

Avec le temps, les tatouages de ses jambes, son dos, sa poitrine et ses bras forment désormais un ensemble – principalement sous une thématique japonaise – et l’amènent ainsi à les considérer comme «un seul tatouage».

Le temps passé sur la chaise de son tatoueur et ami de longue date, Pierre Chapelan, à qui il donne carte blanche, ne se compte plus, mais doit franchir le cap des mille heures. «Mon tatoueur connait l’historique de ma vie donc quand il me tatoue quelque chose, c’est basé sur sa compréhension de Sterling».

Adieu l’image léchée du politicien
Avant de se faire élire par les citoyens, Sterling Downey a bien tenté de s’approprier l’image léchée du politicien habituel. «À mes débuts, j’étais plus doux et plus droit dans mon approche pour ne pas avoir d’impact négatif. J’essayais d’être un politicien en veston et cravate », témoigne-t-il.

«Toutefois, un sentiment d’étouffement et le besoin de s’assumer pleinement lui ont fait remonter ses manches et laisser voir ses bras tatoués bien assez vite. «Je me suis rendu compte que la manière dont j’ai toujours approché les gens dans mes expériences passées n’était plus la même».

Selon lui, son identité physique ou visuelle ne joue pas un grand rôle. « Les gens me disaient que mon style allait affecter ma crédibilité. Je leur ai répondu que ça va être comment je parle et j’agis qui va me rendre crédible et non de quoi j’ai l’air», croit-il.

Pour Sterling Downey, « la politique est comme un tatouage: c’est permanent par les impacts que ça l’a sur les gens». Ce sera aux citoyens de Verdun de décider lors des prochaines élections municipales si les politiciens tatoués ont leur place.

 

La symbolique de ses tatouages

Un lotus: Être le meilleur de soi-même
Un dragon sur la jambe : Signe de protection
Un samouraï sur la jambe: Son devoir d’être au service de la communauté
Un poisson sur le bras:  Signe de persévérance
Un phénix sur son poignet : La capacité de traverses diverses expériences en se relevant
Un serpent : La protection contre les maladies
Des masques sur ses pectoraux : Pour repousser les éléments négatifs .
«Under Pressure» au bas du cou : Fait pour souligner les dix ans du festival d’art urbain Under Pressure, qu’il a fondé.

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