Marie-Ève Brunet voit de nouveau le fruit de ses efforts récompensé. Concertation Montréal (CMTL), dont elle est la présidente, a reçu le prix Égalité Thérèse Casgrain dans la catégorie «Pouvoir et régions» pour son initiative Cravates roses.
Le nom Cravates roses existe officiellement depuis 2011, mais le groupe a débuté ses activités quelques années plus tôt. «Le rôle de Cravates roses est de faire en sorte que les femmes veuillent siéger sur des conseils d’administration, et de les outiller à cet effet», résume Louise Champoux-Paillé, fondatrice et membre du comité stratégique Cravates roses.
Sylvia Morin, qui est également à la tête de l’initiative Cravates roses, précise qu’un groupe de femmes bénévoles travaillaient déjà en ce sens au sein de la Conférence régionale des élus (CRÉ), remplacée par Concertation Montréal depuis 2015. «Le prix que nous avons reçu est intéressant car il met de l’avant la détermination et la persévérance de notre équipe», observe-t-elle.
Marie-Ève Brunet et Louise Champoux-Paillé ont reçu le prix des mains de la Vice-première ministre Lise Thériault, qui est notamment la ministre responsable de la Condition féminine, le 22 mars à Québec.
Cravates roses a mis sur pied une banque de personnes compétentes, principalement composée de femmes, qui sont prêtes à siéger sur des conseils d’administration. Les hommes sont toutefois mis à profit par l’organisation, car ils ont un rôle important à jouer.
«Cravate rose est très positif dans son approche», expose Marie-Ève Brunet, présidente de Concertation Montréal depuis six mois et conseillère d’arrondissement à Verdun.
Ils doivent comprendre l’importance d’avoir des femmes, donc de la diversité, sur les conseils d’administration. «L’équité dans notre société n’est pas juste une affaire de femmes, c’est l’affaire des deux sexes», souligne Louise Champoux-Paillé.
De belles réalisations
En plus d’avoir créé cette banque, l’initiative a de belles réalisations par rapport à la formation et prodigue des conférences. Les participants ont la chance d’y entendre des femmes qui siègent sur des conseils et ainsi de profiter de leur expérience.
Pour siéger sur un conseil d’administration, pas «besoin d’avoir un parcours traditionnel en affaires, fait valoir Louise Champoux-Paillé. Plusieurs personnes ont un parcours atypique, il n’y a pas juste une voie et on peut y accéder à différents âges également». Selon Sylvia Morin, tout ce que ça prend, en plus de la compétence, c’est «de l’assurance et de la conviction».
«Au sein de Cravates roses, il y a un amalgame de sagesse et d’expertise, qui est un cadeau à recevoir», ajoute Marie-Ève Brunet.
«Chaque voie autour d’une table est valable», résume Sylvia Morin.
Depuis 2007, le Prix Égalité Thérèse-Casgrain récompense des projets réalisés par des organismes publics, parapublics, privés ou communautaires qui favorisent l’égalité entre les femmes et les hommes au Québec.