Verdun est le troisième arrondissement où l’on retrouve le plus bas taux d’infestation de l’agrile du frêne, derrière L’Île-Bizare-Sainte-Geneviève et Lachine. Seulement six arbres infestés ont été répertoriés l’automne dernier.
La majorité des 2398 frênes publics du territoire se trouvent à L’Île-des-Sœurs, ce qui pourrait expliquer la performance de Verdun avec seulement 0,3% de l’ensemble des frênes atteints.
«Nous avons relativement été épargnés pour le moment à Verdun et comptons prendre les moyens afin de limiter la propagation sur notre territoire», mentionne le maire, Jean-François Parenteau.
L’abattage de 28 frênes a été nécessaire cet hiver. Dix autres le seront cet automne. Il s’agit d’arbres plus faibles et plus moribonds qui présentaient un plus haut potentiel d’infestation.
Une légère augmentation de l’infestation de cet insecte ravageur a été observée par rapport à 2015. Six arbres ont été abattus l’an dernier, alors que 183 autres ont été traités au biopesticide.
«La stratégie pour lutter contre cet insecte ravageur consiste au traitement, au remplacement et à l’amélioration de la biodiversité», explique Benoit Lepage, agent technique en horticulture et arboriculture pour la Ville de Montréal.
Prévention
Afin de ralentir l’infestation, les frênes sont traités au TreeAzin, un insecticide naturel injecté à la base de l’arbre, dans la zone où circule la sève. Ce sont les larves de l’insecte qui causent des dommages en pénétrant sous l’écorce pour se nourrir du cambium qui s’y trouve. Les larves empêchent ainsi la sève de circuler et l’arbre meurt lentement.
Il n’y a plus de plantation de frêne depuis 2009 à Montréal. «En plantant plusieurs espèces différentes sur le territoire, nous évitons qu’une autre infestation du genre se reproduise, avec un autre insecte», souligne M. Lepage.
Il est interdit de transporter le bois hors de son lieu d’abattage du 15 mars au 1er octobre pour éviter de transporter l’agrile. Il faut laisser les branches et les billots sur place et les déchiqueter, méthode utilisée par les cols bleus.
Un programme de subvention est offert aux propriétaires qui se trouvent dans les zones à risque. Déjà neuf propriétaires en ont fait la demande à l’arrondissement.