Lachine

ADM cible ses nouvelles priorités

À la suite de l’annonce de la retraite du président-directeur général d’Aéroports de Montréal (ADM), James C. Cherry, l’entreprise est à la recherche d’un nouveau candidat qui saura réintégrer l’aérogare au paysage urbain de Montréal.

«Le mandat de celui ou celle qui prendra la relève de M. Cherry sera d’«urbaniser» l’aéroport, ce qui signifie le rendre plus accessible aux voyageurs. Les dossiers du train électrique et des taxis seront les premiers qu’il aura à gérer», souligne la directrice des communications pour Aéroports de Montréal (ADM), Christiane Beaulieu.

ADM estime que le projet de restructuration des accès à l’aéroport, ainsi que l’aménagement de nouvelles zones de transit devrait coûter près de 100 M$ au cours des prochaines années.
Une firme de recherche épaulera le conseil d’administration dans le processus de sélection du candidat, qui se fera par dotation.

L’héritage de James C. Cherry
L’annonce du départ de M. Cherry, faite par communiqué le 28 juillet en fin de journée sur le site d’ADM comprenait un mot du président du Conseil d’administration, Normand Legault, qui souhaitait souligner les 15 ans d’engagement du PDG sortant au sein de l’entreprise.

«Grâce à sa vision et à une saine gestion, ADM a connu une croissance continue : le trafic passager a doublé, sa desserte aérienne s’est enrichie et ses infrastructures ont été agrandies et modernisées, le tout accompagné de résultats financiers solides», a-t-il souligné.

Au cours de son mandat, James C. Cherry aura permis de doubler le nombre de voyageurs transitant annuellement par le terminal, qui est estimé atteindre 16 millions d’ici à la fin de l’année.
L’inauguration de la jetée transfrontalière, en 2003, du hall des douanes et de la salle de récupération des bagages modernisés l’année suivante ainsi que de la jetée internationale en 2005 ont aussi contribué à augmenter le nombre de destinations joignables de Montréal, passant de 84 jusqu’à 135.
Rehausser la réputation
Le terminal est ainsi devenu une plaque tournante vers tous les continents du monde, sauf l’Océanie. Sa réputation comme aérogare international est donc fortement établie.

Du 25 au 28 septembre, il sera l’hôte de la conférence annuelle du Airports council International, dont James Cherry a été nommé président en 2008. Ce rassemblement des dirigeants de presque tous les aéroports du monde afin d’échanger techniques et expertise sur leur gestion avait aussi eu lieu à Montréal, en 2001, lors de la première année du mandat de M. Cherry.
En 2016 seulement, une nouvelle aire de repos de luxe aura été inaugurée et des restaurants réputés tels que l’Auberge St-Gabriel y ont élu domicile. Plusieurs vols directs historiques ont eu lieu, dont les premiers depuis l’Islande et la Tunisie.

Pour sa part, le regroupement citoyen «Les pollués de Montréal-Trudeau», qui représente les intérêts des citoyens «victimes» du bruit causé par les avions, a laissé savoir qu’il se réjouit du départ De M. Cherry. Selon eux, il aurait imprégné l’organisation d’une culture d’entreprise hostile aux citoyens des arrondissements qui subissent la pollution. Le prochain titulaire devra s’attendre à de fortes pressions pour un changement dans les relations avec les résidents.

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