Un autre atelier boutique vient de prendre racine sur la rue Notre-Dame, à point pour le temps des Fêtes. Sa propriétaire, Sandra Bean, est la créatrice d’une nouvelle ligne de personnages en peluches entièrement fabriquée dans la métropole.
« J’ai toujours été obsédée par les poupées, je les collectionnais. Je savais dès le départ que je voulais créer la mienne, mais je ne savais pas exactement par où commencer », raconte l’entrepreneure de 48 ans.
L’idée qui germait depuis le printemps, a finalement pris forme en septembre sous le nom de Daisy, une petite fille aux vêtements roses fleuris. Cinq autres poupées ont suivi, dont le populaire mouton ainsi qu’une princesse, un pompier, un ourson et un joueur de hockey.
« Je voulais combiner ce que j’aime faire à quelque chose qui resterait abordable à produire au Québec, explique-t-elle. J’ai décidé d’imprimer mes designs sur tissus, avec des coutures très simples. Pour Daisy, j’avais carrément dessiné sur le tissus pour valider le concept. »
Grand saut
Mme Bean a donc abandonné sa carrière de chargée de design chez Mégabloc, à Lachine, pour se lancer en affaires. Elle a fait le grand saut cet automne à la foire du jouet de Drummondville, où elle présentait pour la première fois ses prototypes.
« Je m’étais dit que j’allais être vraiment contente si j’obtenais de cinq à dix points de vente. La réponse des marchands a grandement dépassé mes attentes », raconte-t-elle.
Dans les semaines qui ont suivies, elle a dû produire plus de 1000 poupées pour desservir une trentaine de points de vente, dont la boutique pour enfants Clément, alors que son atelier n’était même pas encore complètement installé sur la rue Notre-Dame.
Adresse
En roulant sur la rue Notre-Dame, on aperçoit maintenant le petit nuage, image de la marque Imaginami, en saillie de l’édifice où Sandra Bean a choisi de s’installer.
« J’avais prévu ouvrir mon atelier-boutique beaucoup plus tard, mais j’ai saisi l’opportunité. Je voyais les efforts mis en œuvre pour revitaliser la rue Notre-Dame et je voulais faire partie du mouvement », souligne-t-elle.
L’entrepreneure, qui a déjà habité Lachine, a donc mis les bouchées doubles pour ouvrir son commerce le 15 décembre, en plus de vendre ses poupées en ligne. L’intérêt démontré pour ce rêve d’enfant qu’elle a réalisé confirme qu’elle a pris la bonne décision.
«Je suis tellement heureuse quand je vois les enfants interagir avec mes créations. L’autre jour, un petit garçon parlait à son pompier. Pour moi, ça signifie que j’ai réussi, que je suis parvenue à créer un ami qui éveille l’imaginaire des enfants », confie-t-elle.
Mme Bean est déjà de retour à la planche à dessins. Sans trop révéler de secrets, elle avoue tout de même qu’une collection de mini-poupées et deux nouveaux personnages devraient joindre les rangs d’Imaginami au printemps.