Sans crier gare, le 27 avril 1957 a changé les vies de Norton da Costa et Ilma de Souza. Ce soir-là, l’amour fut si fort qu’ils décidèrent de se marier à peine deux mois après leur première rencontre. Ils ne se sont jamais quittés depuis. Dimanche, le couple a célébré ses noces de diamant.
«Quand je l’ai vu, je l’ai tout de suite aimée. J’ai su que c’était la bonne», se souvient M. da Costa. Les yeux brillants, l’homme de 94 ans se remémore le jour où il a donné rendez-vous à celle qui a conquis son coeur dans un restaurant de Bombay, en Inde.
Dix ans plus tôt, Norton avait quitté Bombay pour travailler en Ouganda, en Afrique de l’Est. C’est lors de vacances dans sa ville natale que le comptable a fait la rencontre de Mme de Souza, qui vit à ses côtés depuis maintenant 60 ans.
Forcé de retourner au travail dans les semaines suivantes, hors de question pour les amoureux de se séparer. «Je lui ai dit, on se marie et on part ensemble ou on ne se marie pas», rigole la dame.
Leur mariage civil a eu lieu une semaine plus tard. C’est toutefois le 11 juin que le couple échangea ses vœux dans une église de Bombay.
Déménagements
Six jours après s’être mariés, Norton et Ilma quittaient déjà l’Inde pour s’établir en Onganda, où ils ont vécu pendant dix ans.
«Où que soit mon mari, c’est là où je veux être et où je serai heureuse», a assuré Mme de Souza face aux inquiétudes de son époux à l’époque, dû au déménagement rapide.
Bien qu’ils mènent une vie aisée, le couple décide de quitter le pays pour assurer un meilleur avenir à leur fils et leur fille. Ils ont donc élu domicile à Lachine.
Famille
Habitant l’arrondissement pendant 31 ans, le couple a vu grandir leurs deux enfants, puis bientôt leurs six petits-enfants, au rythme de leur amour.
En juillet 1998, ils décident d’acheter une maison voisine de celle de leur fille, à Dorval. Encore aujourd’hui, ils habitent la résidence de la rue McNicoll Crescent, non loin de leur famille.
«Toute notre vie, on a fait des sacrifices pour nos enfants. Aujourd’hui, tout ce qui compte pour nous, c’est qu’ils soient heureux», soutient Norton, qui compte finir ses jours à la maison, tout comme sa femme.
Si la santé des amoureux semble s’affaiblir petit à petit, leur amour est toujours aussi fort qu’au premier jour.