Des plaintes ont été soumises à l’Ombudsman et au contrôleur général de Montréal par le club de natation de Lachine (CNL), qui juge s’être fait retirer la gestion des activités nautiques intérieures de l’arrondissement pour des motifs «non-fondés».
Le club de natation de LaSalle (CALAC) assure maintenant l’organisation du volet compétitif, alors que l’arrondissement prend en charge les séances de bain libres offertes au Collège Sainte-Anne. Compte tenu de cette nouvelle entente, les citoyens ont désormais accès à l’Aquadôme de LaSalle
L’association entre le CNL et l’arrondissement a pris fin officiellement au début du mois de septembre. Lors des mois qui ont précédé, l’organisme à but non lucratif a mis Lachine en demeure, lui demandant notamment de lui accorder à nouveau ses fonctions.
Depuis 2016, le CNL allègue avoir été «harcelé» par l’arrondissement, qui lui aurait imposé diverses contraintes l’empêchant d’organiser des camps d’été ou des activités de financement, comme des barbecues.
«Depuis longtemps, on nous met des bâtons dans les roues comme pas possibles, des restrictions qui sont souvent illogiques», considère le président de l’organisme, Jean-Luc Trépanier.
Des règles de la politique de reconnaissance des organismes à but non lucratif auraient été transgressées dans le processus, dénonce l’organisme, puisqu’un avis aurait dû lui être envoyé 120 jours avant que ses activités ne lui soient retirées.
Nouvelle direction
Pour sa part, l’arrondissement assure qu’il «n’a pas retiré la reconnaissance à l’organisme», ayant plutôt choisi de «reprendre en régie l’offre de service aquatique.»
Puisqu’un nombre réduit d’heures était proposé par le Collège Sainte-Anne à Lachine cette année, l’arrondissement explique s’être tourné vers le CALAC, qui lui permettait d’utiliser l’Aquadôme de LaSalle, et donc d’accéder à un plus grand nombre de plages horaires.
En vertu de ce nouveau partenariat, les citoyens auront également accès à de «nouvelles possibilités» en termes de programme de formation et compétitions.
«Nous croyons sincèrement que les citoyens ressortiront gagnants par la nouvelle formule», a exprimé le cabinet de la mairesse Maja Vodanovic, qui a préféré répondre par courriel, compte tenu du caractère litigieux du dossier.
Persistance
De son côté, le CNL espère que ses plaintes lui permettront d’assurer à nouveau la gestion des activités nautiques.
«Nous sommes stupéfaits du processus. On trouve qu’une petite histoire comme celle-là ne devrait pas prendre de telles proportions», exprime M. Trépanier.
Si les plaintes sont rejetées, l’organisation pourrait entamer de nouvelles procédures judiciaires contre l’arrondissement, prévient M. Trépanier.
L’organisme offrait des cours de natation, d’aquaforme et de sauveteurs dans la piscine intérieure du Collège Sainte-Anne, en plus d’y tenir des séances de bain libre.
La conseillère Julie-Pascale Provost a été écartée de toutes les séances de délibération concernant le CNL, puisque M. Trépanier est son conjoint, ce qui l’aurait placée en position de conflit d’intérêts.
Opportunité
C’est l’arrondissement de Lachine qui a contacté le CALAC afin de lui proposer un nouveau partenariat, explique sa coordonnatrice aquatique, Stéfanie Gagné.
«Pour nous, c’est une belle opportunité de développement. On a sauté sur l’occasion d’étendre notre programme ailleurs», commente-t-elle.
En raison du contexte sanitaire, l’organisme n’organise pas de compétitions. Des cours sont toujours offerts, dans lesquels des mesures strictes d’hygiènes sont imposées.
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Le CNL a été créé il y a 13 ans.