Les policiers du Poste de quartier (PDQ) 5 ont distribués 33 contraventions pour excès de vitesse dans les zones scolaires de Dorval depuis le 1er janvier.
Bon nombre de ces constats d’infraction ont été émis lors d’opérations radar, comme celle de mardi dernier sur le boulevard Fénelon, devant l’école primaire Gentilly, au cours de laquelle le policier André Marcoux en a distribué une dizaine.
À la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), les derniers chiffres compilés sur le territoire de Montréal sont ceux de 2004 à 2013.
En dix ans, le nombre de contraventions pour excès de vitesse en zone scolaire, émises sur le territoire montréalais, a connu un bond spectaculaire. Il s’en est distribué deux fois plus en 2013 qu’en 2004, passant de 11 000 à 20 000; incluant des périodes plus intenses où ont été distribués autour de 30 000 constats dans les années 2006 à 2010.
Entre 50 et 60 km/h
Selon l’agente sociocommunautaire au PDQ 5, Hélène Jubinville, les automobilistes fautifs roulent en moyenne entre 50 et 60 kilomètres à l’heure, soit près du double de la limite permise de 30 km/h.
Sur le nombre, ajoute Mme Jubinville, seulement un conducteur sur vingt, en moyenne, roule au-delà de 70 Km/h dans les zones de 30 km/h.
Les contraventions varient en fonction de la vitesse dépassée et un nombre de points d’inaptitude y est automatiquement rattaché.
Par exemple: l’automobiliste qui roule à 50 km/h, soit 20 au-dessus de la limite permise recevra une contravention de 55$, assortie d’un point d’inaptitude; tandis que le conducteur roulant à 60 Km/h, 30 km de plus, écopera d’une amende de 105$, assortie de deux points d’inaptitude.
À la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), les derniers chiffres compilés sur le territoire de Montréal sont ceux de 2004 à 2013 (voir tableau plus bas).
En dix ans, les contraventions émises sur le territoire montréalais ont ainsi varié entre 11 000 et 20 000, avec des périodes plus intenses tournant autour de 30 000 dans les années 2006 à 2010.
Une visite à l’école Gentilly
En visite à l’école Gentilly de Dorval, site d’une opération radar cette semaine, TC Media y a rencontré quelques personnes pour y recueillir leurs commentaires.
Le brigadier scolaire Jules Boursier, en poste depuis trois ans à l’angle de Carson et Fénelon, a dit que parfois «ça va vite à l’intersection, surtout quand la lumière est jaune». Les conducteurs ne veulent pas toujours attendre la lumière rouge.
Selon M. Boursier, la présence des policiers munis de radars en face de l’école s’explique par l’arrivée du printemps et, du même coup, des bicyclettes.
Un chauffeur d’autobus scolaire, Mounir Ouldkhaoua, qui attendait de faire monter ses jeunes passagers, estime pour sa part qu’il y a suffisamment de sécurité autour de l’îlot des autobus.
La mère d’un élève de 2e année, croisée à la fin des classes, Josée St-Amour, s’est définie elle-même comme une «paranoïaque de la sécurité». Elle vient toujours chercher son fils à l’école. Elle a toujours un peu peur qu’il lui arrive quelque chose.
«Il n’y a jamais assez de sécurité autour des écoles, dit-elle. Ici, aux alentours de l’école Gentilly, ça va trop vite. On est au bord de l’autoroute et les automobilistes ne réalisent pas qu’ils roulent trop vite. Il faut souvent les forcer à ralentir en ralentissant nous-mêmes».
Mme St-Amour était fière de constater qu’il y avait plus de présence policière depuis quelques jours sur le boulevard Fénelon, face à l’école.
«C’est tant mieux», a ajouté la dame, qui verrait très bien aussi l’utilisation de photo laser dans les zones scolaires pour identifier les contrevenants.