Aux prises avec un manque d’espaces d’entreposage de ses œuvres de collection et d’un moratoire sur ses acquisitions, le Musée de Lachine se trouve à la croisée des chemins. La mission pourrait changer et le pavillon pourrait être agrandi.
Une étude commandée par la ville-centre viendra réévaluer les orientations du Musée de Lachine, cet automne. Un examen effectué dans la foulée d’un mouvement qui s’est amorcé avec le Centre historique de Montréal pour renforcer sa présence sur le territoire.
Les bâtiments et équipements culturels de tous les arrondissements sont sous la juridiction de la ville-centre depuis la fusion en 2001.
Actuellement, le musée a trois volets d’intervention: art contemporain, archéologie et histoire.
L’objectif de l’étude, explique la chargée de communication à l’arrondissement de Lachine, Nadia Said, est de «revoir le positionnement muséal et patrimonial du musée dans l’orientation de la Ville de Montréal, et de s’assurer que sa mission est toujours pertinente».
Les résultats de l’étude seront connus à la fin de l’année ou au début de 2016.
Revoir le fonctionnement
Le directeur du Musée de Lachine, Marc Pitre, attend beaucoup de cette étude qui viendra «définir son fonctionnement à long terme et élaborer des pistes d’analyse et de solutions.»
Par exemple, depuis cinq ans, le musée ne peut acquérir de nouvelles œuvres, faute de place et de lieux d’entreposage.
Présentement, plusieurs pièces de la collection permanente sont temporairement placées dans un espace bien ventilé, mais déjà encombré, de l’usine de filtration, rue Saint-Antoine.
«Nous sommes en attente d’un lieu qui réponde aux normes en tant que réserve afin de mieux conserver et préserver nos œuvres», ajoute M. Pitre.
Agrandissement
«Le musée se porte très bien, affirme M. Pitre, mais il est important de bonifier son fonctionnement». Et cela pourrait passer éventuellement par un projet d’agrandissement dans lequel serait incluse l’amélioration de l’espace accueil et du service éducatif.
De son côté, la conseillère d’arrondissement Maja Vodanovic constate que les locaux actuels du musée ne permettent pas de conserver et de montrer adéquatement la collection permanente et les collections importantes pour l’histoire de Lachine que le musée pourrait acquérir.
«Il faut améliorer la visibilité de notre riche patrimoine et rendre nos archives accessibles. Nous cherchons présentement des solutions», affirme Mme Vodanovic.
Travaux
En attendant la réalisation de l’étude, les murs extérieurs du Musée de Lachine sont actuellement en chantier, notamment pour des travaux de maçonnerie.
M. Pitre a également précisé que d’autres projets de rénovation et d’amélioration sont attendus aux abords des trois immeubles qui composent le site du musée. Outre le pavillon Benoit-Verdickt, il y a la Maison LeBer-LeMoyne et sa Dépendance.
Il est notamment question d’améliorer l’éclairage et le pavage. Des investissements qui pourraient approcher le million de dollars au cours des prochaines années, estime M. Pitre.