La question de l’insalubrité des logements a semé la grogne lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement. Des dizaines de locataires d’un immeuble se sont présentés devant les élus de LaSalle afin d’exiger un plan d’action.
La portion de la séance réservée aux questions du public a duré près de deux fois plus longtemps qu’à la normale. Et presque toutes les interventions étaient consacrées à l’insalubrité des logements.
«Pourquoi nous, qui avons voté pour vous, sommes bloqués dans ces horribles conditions de vie, alors que ça traîne depuis plus de 1 an et demi», a demandé une femme qui s’est proposée comme porte-parole pour les autres locataires.
La femme a expliqué vivre dans des conditions exécrables, évoquant des infestations de rats et des poubelles stockées depuis plus de 2 mois et demi dans les locaux de l’immeuble.
Je suis mère de famille, c’est inacceptable de vivre avec des enfants dans ces conditions, il faut nous aider!
La porte parole des locataires.
À la Ville-centre d’agir
En réponse à ces plaintes inquiétantes, la mairesse de l’arrondissement a expliqué connaître l’envergure de leur problème. Elle dit travailler de près avec la Ville-centre pour agir.
«L’arrondissement n’a pas le pouvoir de rentrer en contact directement avec le propriétaire, c’est au pouvoir du Service d’habitation de la ville de Montréal», a expliqué la mairesse, Nancy Blanchet.
Présent lors du conseil, le directeur de la Direction de l’aménagement, de l’urbanisme et des services aux entreprises (DAUSE) Hugo Rousseau a expliqué que l’instance municipale était bel et bien sur le dossier.
«Dans votre immeuble, il y a 17 dossiers actifs, plaintes des locataires, 15 inspections, 13 avis d’infractions», a énuméré M. Rousseau.
Il a affirmé que des amendes ont été données par l’arrondissement au propriétaire et que la prochaine étape serait une amende plus élevée de la part du Service de l’habituation de Montréal.
«Pour l’instant, c’est le plus gros geste qu’on peut faire en tant qu’arrondissement », explique-t-il.
Le directeur de la DAUSE demande plus de temps et de patience aux locataires, il dit que le processus peut prendre plusieurs semaines ou mois pour régler la situation. En rassurant les locataires présents au conseil, il explique que la ville de Montréal fait la problématique de la salubrité des appartements sa priorité.