Le plus récent rapport annuel de l’ombudsman de Montréal fait état d’une forte augmentation du nombre de plaintes par des citoyens du Plateau-Mont-Royal. Environ 29% des dossiers se rapportaient au zonage et à l’urbanisme, en faisant le sujet le plus récurrent pour l’arrondissement.
Au total, l’ombudsman de Montréal, Nadine Mailloux, a traité 122 plaintes de résidents du Plateau au cours de l’année 2020. Parmi celles-ci, 16 ont mené à une enquête, comparativement à 18 en 2019. De ces 16 dossiers, un seul a abouti en une recommandation, cinq ont été jugés non fondés, deux ont vu les citoyens se désister parce que leur problème s’est réglé autrement et trois ont vu un refus de l’ombudsman d’intervenir.
Au cours de l’année dernière, le délai de traitement moyen des enquêtes terminées a été de 22 jours ouvrables.
Outre le zonage et l’urbanisme (35), les autres thèmes principaux qui ont préoccupé les gens du secteur concernaient les travaux publics (19), les services aux citoyens-communications, comportement, procédure et délais (17) et les nuisances (11).
En passant de 79 nouveaux dossiers à 122, une hausse de 35% des plaintes reçues a pu être constatée de 2019 à 2020. En 2018, le rapport de l’ombudsman en recensait 74. Au cours des trois dernières années, le zonage et l’urbanisme est le sujet qui revient le plus souvent.
Une seule demande en lien avec le racisme a été reçue pour 2020, affirme Mme Mailloux.
«La personne souhaitait la tenue d’une consultation publique sur le sujet. En discutant avec la personne, l’OdM lui a rappelé que cette consultation avait déjà été menée par l’Office de la consultation publique de Montréal», soutient-elle.
Aucune plainte se rapportant à des cas de discriminations religieuses ou sexuelles n’a été déposée.
Revirement de situation
L’OdM a dû intervenir dans un dossier concernant l’occupation du domaine public. L’arrondissement réclamait des frais d’occupation du domaine public à un propriétaire de bâtiment centenaire. Après avoir fait des recherches, l’OdM a convenu qu’il était injuste et inéquitable d’appliquer les règles d’aujourd’hui à des situations qui n’étaient pas envisagées à une autre époque.
Durant l’été 2020, l’arrondissement a modifié sa réglementation et accepté de rembourser le citoyen pour les frais qu’il avait payés depuis 2014.
Aucun détail additionnel concernant le bâtiment centenaire n’a été partagé.
«Nous ne pouvons dévoiler les détails sur le bâtiment pour préserver la confidentialité des résidentes et des résidents qui font appel à nos services», précise Mme Ledoux-Cancilla dans un courriel envoyé à Métro/Le Plateau.