Dans Laurier Est, Robin, un père de famille quinquagénaire, vient de terminer la fabrication de sa propre patinoire de 50 pieds sur 30 pieds, dans son jardin situé à l’arrière de son immeuble, entre l’avenue Papineau et la rue Marquette.
Pour faire plaisir à son fils
Elle n’a évidemment ni la taille, ni la brillance parfaite de la patinoire des Canadiens au Centre Bell de Montréal. Mais il n’empêche que Robin prend grand soin, chaque jour, de la modeste patinoire qu’il a fabriquée de ses mains dans son jardin.
Cela fait un mois que ce père de famille a commencé à fabriquer la glace de sa patinoire pour son fils de 12 ans, qui est pour l’instant chez sa maman à Québec, et rentrera bientôt à Montréal. «Je le fais pour mon gars et ses amis» explique le québécois, conscient qu’avec le couvre-feu «les enfants ne peuvent pas sortir comme ils le voudraient. Là, mon fils pourra s’amuser à la maison et apprendre à jouer au hockey» explique-t-il enthousiaste.
Avec des seaux d’eau pour arroser la surface gelée tous les deux jours, Robin a ainsi superposé plusieurs couches successives d’une glace qui atteint désormais une épaisseur de 7 pouces. «J’ai eu peur la semaine dernière, quand la température est un peu remontée puis qu’il a plu, ça a mis de l’eau partout. Mais finalement ça a bien regelé par-dessus, alors ça va bien comme ça.»
Le papa vient même de rajouter il y a 2 jours par -20 degrés, la ligne rouge centrale d’une patinoire de hockey, dessinée avec du colorant à gâteau.
Et l’ingénieux papa ne s’est pas arrêté là dans sa fabrication maison. «J’ai fabriqué deux petits buts de hockey, avec des tuyaux de mon abri de moustiquaire pour le camping, un vieux filet que j’avais gardé de l’armée, et de la ficelle verte achetée à Dollarama pour faire tenir les deux ensembles» explique fièrement le bricoleur.
Une patinoire qui fait des envieux
Ces derniers jours, la patinoire de Robin a attiré l’œil des passants.
«Un papa est déjà venu me demander si il pouvait faire patiner sa petite fille sur ma patinoire» explique-t-il. «Puis hier, une autre voisine est venue me demander si elle pouvait louer ma patinoire pour faire sa fête, parce qu’elle aimerait recevoir 12 de ses amis».
Robin, dubitatif, n’a pas encore donné de réponse, car il veut d’abord «regarder comment ça se passe par rapport aux assurances, si quelqu’un tombe et se fait mal, est-ce que c’est moi qui suis responsable ?» se demande-t-il.
Mais le papa a surtout hâte de voir la réaction de son fils et a même déjà invité ses amis à venir jouer quand son garçon sera rentré.