À l’époque où l’arrondissement faisait l’annonce des travaux, M. Gingras Godbout aurait tout fait pour que Noël dans le parc puisse rester au Parc Lahaie. Il y avait 19 ans que les résidents du Plateau venaient y fêter Noël. L’événement a dû se résigner et accepter de se réimplanter.
« Ce fut tout un exploit, tant sur le plan émotif que technique. L’arrondissement nous a tout d’abord proposé de nous installer au Parc Laurier et ensuite dans le Parc Lafontaine. Mais ce sont des secteurs trop peu achalandés pour nous. Quand Michel Depatie de la SDC (Société de développement commercial) Mont-Royal nous a donné un coup de main en nous proposant de nous établir au Parc des Compagnons de Saint-Laurent, il nous rendait un énorme service », s’enthousiasme M. Gingras Godbout.
Le gérant de La Maison du rôti, Alexandre Duval, trouve agréable que cet événement ait lieu en face de chez lui : « Ça va être le fun, il va y avoir de l’action et de belles activités pour les enfants. Je crois que certaines personnes pourront découvrir le secteur à l’est de la rue Papineau ».
En temps de pleine effervescence, le festival embauche 30 employés et l’an dernier, près de 60 000 visiteurs sont passées y faire leur tour. L’attrait est donc important. Surtout que cette année, NDLP célèbre son vingtième anniversaire et s’associe avec l’événement du Plateau « Noël sur l’Avenue ».
Heureux, mais craintif
Le directeur général et artistique du festival est confiant que les citoyens viendront en grand nombre assister aux spectacles. Sa crainte se situe plutôt en ce qui concerne la vente de sapins. C’est le seul revenu autonome de NDLP et M. Gingras Godbout se demande si les acheteurs les suivront au Parc des Compagnons Saint-Laurent. « Nos clients étaient habitués à venir acheter leur sapin au Parc Lahaie. Nous offrons toutefois l’option d’achat en ligne et de livraison pour encourager les clients à acheter chez nous », ajoute-t-il.
Pour chacun des sapins vendus, une somme d’argent est remise au Centre de pédiatrie sociale du Centre-Sud dans le cadre de la Grande Guignolée du Dr Julien.
« Nous nous sommes battus jusqu’à la toute fin pour conserver au moins un stand de sapins dans le Parc Lahaie. Si Danièle Laurain avait gagné ses élections, je crois qu’elle nous aurait appuyés dans nos démarches », relate M. Gingras Godbout qui affirme avoir tout de même félicité Luc Ferrandez lors de sa victoire du mois dernier.
En cette vingtième année de célébrations, NDLP a une vision positive de l’avenir. Le festival souhaite se développer en multipliant ses interventions dans différents lieux de l’arrondissement. « Nous voulons devenir le festival international de Noël », affirme avec entrain Alain Gingras Godbout.
L’unicité de cette activité hivernale est entre autres due à sa convivialité. C’est une fête citoyenne où tout le monde se parle et où les résidents fraternisent. « Il y a une proximité qui se développe autour du feu de joie. Les itinérants, les ingénieurs, les millionnaires, etc., sont tous égaux quand ils s’y retrouvent. C’est comme un village en ville », exprime avec bonheur M. Gingras Godbout.
Marc Béland, comédien danseur et poète, agit en tant que porte-parole de l’événement : « Vivement que tombe sur Montréal d’la neige en masse pour qu’on puisse se retrouver tous et toutes, grands et petits, autour d’un feu, autour d’un refrain ou d’un poème pour redonner un sens à Noël. »
À ne pas manquer selon Alain Gingras Godbout : le retour des Frères à ch’val le 6 décembre, Florent Vollant et Guylaine Tanguay le 7 décembre et Québec Redneck bluegrass project le 8 décembre.
Programmation complète : http://www.noeldansleparc.com/deux013/parc-des-compagnons-de-saint-laurent-2/