Fortement affecté par les mesures de distanciation physique et le manque de financement engendrés par la COVID-19, l’organisme à but non lucratif (OBNL) Le P’tit chaos, dans Hochelaga-Maisonneuve, a été forcé d’officiellement arrêter ses activités cette semaine.
Ses cofondatrices craignent désormais qu’un vide ne se crée dans l’offre de service.
«On ne voyait pas comment on pouvait continuer notre mission dans les conditions actuelles, concède l’une d’elles», Geneviève Alie.
Ouvert il y a à peine six mois, l’initiative communautaire offrait entre autres des services de garde et de soutien aux parents sur la rue Ontario. «La première année, tu n’as pas le droit aux subventions. La COVID-19 est venue nous mettre complètement à terre», affirme Mme Alie.
Également fondatrice du P’tit chaos, Valentina Mardones qualifie la fermeture de l’établissement de «crève-cœur». «Malgré le fait qu’on soit resté juste six mois, ça vient créer un vide dans le quartier», indique-t-elle.
Une ressource utilisée
Selon Mme Alie, le P’tit chaos «marchait super bien dans le quartier. «On avait quand même 600 familles par mois qui fréquentaient le lieu», explique-t-elle.
Valentina Mardones a ressenti «beaucoup de tristesse» et même de la «détresse» dans la communauté lorsque l’annonce de la fermeture a été faite, souligne-t-elle.
«Le but, c’était de briser l’isolement. On était l’espèce de sas entre les difficultés et les ressources officielles», ajoute l’intervenante sociale de formation.
Quand est venu le temps d’aller demander de l’aide, l’organisme s’est buté à un mur, d’après Mme Alie. «On ne voyait pas beaucoup d’avenues, convient-elle. On ne répondaient pas aux critères d’urgence.»