L’entreprise d’insertion sociale et professionnelle SOS VÉLO fête son 25e anniversaire cette année.
Un anniversaire marqué par un grand changement, puisque l’entreprise a dû déménager dans de nouveaux locaux sur la rue Sainte-Catherine, au coin de la rue Moreau, dans Hochelaga. La principale raison de ce déménagement est la démolition de l’immeuble qui les accueillait depuis leur fondation sur la rue Bennett, «pour bâtir des condos », explique le directeur général, Guy LaRocque.
Un mal pour un bien, malgré tout, puisque l’endroit est plus grand et mieux éclairé, ce qui a provoqué un certain engouement parmi les membres de son équipe.
«Et l’édifice est climatisé à grandeur», ajoute-t-il.
Guy LaRocque a d’ailleurs très hâte d’organiser des portes ouvertes afin de présenter leurs nouveaux locaux à la population.
La mission première de SOS VÉLO est l’insertion sociale et professionnelle des adultes âgés de 18 à 55 ans. Chaque année, plus de 80 candidats participent au programme financé par Service Québec, dont 25 % sont des femmes.
L’accent est mis sur les personnes précaires éprouvant des difficultés en employabilité, ayant une faible scolarité et peu ou pas d’expérience de travail. De plus, les formations offertes sont diverses et peuvent toucher la mécanique, la peinture ou encore, le service à la clientèle.
«C’est facile d’entrer à SOS VÉLO et j’ai toujours eu comme principe d’accorder la chance au coureur, affirme le DG. Que quelqu’un fasse trois jours, deux semaines ou six mois, il est en exploration.»
On ne trouve pas toujours sa voie du premier coup, mais il n’y a pas d’abandon à SOS VÉLO, seulement des essais, raconte M. Larocque.
Recyclage
L’autre axe de l’entreprise, c’est l’environnement. 4500 à 5000 vélos sont reconditionnés ou recyclés chaque année.
Les dons viennent en majorité du grand public, 85 % selon le DG, mais certains sont envoyés par les arrondissements ou les forces policières.
La pandémie n’a pas eu d’impacts sur les dons, mais en revanche, M. Larocque affirme que la demande a fortement augmenté.
«Il y a une forte demande de vélos, contenu que ce n’est pas tout le monde qui veut prendre le transport en commun. Et ça risque de persister.» – Guy LaRocque, DG de SOS VÉLO
Le DG donne l’exemple des BIXIS. Lorsque le service a été lancé à Montréal, cela a créé une baisse pour leur vente, mais que pour une courte période, puisque les gens utilisant les BIXIS ont fini par acheter leur propre bicyclette.
Il est donc convaincu que le métier de mécanique-vélo a un bel avenir devant lui.