Le Comité de surveillance Louis-Riel (CSLR) a annoncé la mise en œuvre d’un projet d’amélioration de la connectivité dans le parc Francesca Cabrini dans le quartier de Louis-Riel, qui débutera en juillet prochain.
À tout vent, un projet de biodiversité, c’est le nom du nouveau projet de connectivité écologique du CSLR, visant à améliorer la biodiversité du parc Francesca Cabrini dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM). L’objectif ? Consolider le corridor écologique des ruisseaux suivant l’ancien tracé du Ruisseau-De Montigny, reliant Rivière-des-Prairies au nord et le fleuve Saint-Laurent au sud.
«Nous voulons travailler sur l’interconnectivité des milieux naturels, explique Jean-Jacques Lincourt, président du CSLR et ex-directeur du Jardin botanique de Montréal. Si les insectes, les oiseaux, et tout ce qui est vivant voyagent d’un milieu naturel à l’autre, cela va bénéficier à la biodiversité. Les espèces vont avoir un territoire plus agrandi, avoir plus de nourriture, se reproduire, et alors favoriser l’ensemble de la faune et de la flore».
Dans un contexte où l’est de Montréal est fortement urbanisé, le projet vient renforcer la création de milieux naturels en pleine ville, en plantant des végétaux, des herbacés, et des arbres dans le parc. Chacune des plantes aura un rôle lié à l’amélioration de la biodiversité sur le territoire, en facilitant par exemple la présence de pollinisateurs ou l’apparition de nouveaux boisés.
Sur le territoire de Montréal, il y a pas mal de choses à faire en termes de connectivité des milieux naturels. Il faut introduire plus de végétation et d’espaces verts, qui permettent d’ailleurs de lutter contre les îlots de chaleur.
Jean-Jacques Lincourt, président du Comité de surveillance Louis-Riel (CSLR).
Le projet est soutenu par la Fondation TD des amis de l’environnement (FAE TD) par le biais d’un appui financier de 12 000$, en plus d’une contribution de l’Arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM).
Des actions et des activités éducatives et ludiques seront également prévues pour améliorer la qualité des habitats fauniques et floristiques du secteur. L’organisme Polliflora animera notamment cet été des activités éducatives gratuites, en lien avec les pollinisateurs, et le CSLR une activité de plantation d’arbres et d’herbacés, en collaboration avec l’Arrondissement, à l’automne.
«Ce sont des actions comme celle-ci qui me permettent de penser que nous sommes sur la bonne voie pour plus de biodiversité. Évidemment, il faut aussi qu’il y ait de bonnes choses qui se passent au niveau du secteur automobile et industriel pour y arriver. Mais à notre échelle, on fait de notre possible», conclut M. Lincourt qui, aujourd’hui à la retraite, a travaillé toute sa vie pour la préservation des espaces verts.