Les employés de l’organisme CARE Montréal sont à présent ceux du CAP St-Barnabé. L’organisme œuvrant contre la pauvreté dans Hochelaga-Maisonneuve a pu reprendre les employés de CARE après que l’organisme a fermé ses portes, faute de financement. Le CAP St-Barnabé a également hérité du financement que recevait l’autre organisme, et de ses anciens locaux.
Le CIUSSS du Centre-Sud avait augmenté l’enveloppe destinée à CARE Montréal de 11 M$ l’an dernier, rappelle la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Un budget qui avait permis l’embauche d’environ 50 nouvelles personnes, portant les effectifs à 250.
«Cependant, des problèmes ont surgi lorsque l’ancienne présidente du conseil d’administration de CARE, Catherine Roy Goyette, a démissionné fin 2022, en dénonçant des irrégularités financières de l’ordre de 600 000 $ attribuées au directeur général et fondateur, Michel Monette», rappelle la centrale syndicale.
Des allégations qui incluaient la signature de contrats sans l’accord du conseil d’administration. L’ex-présidente avait alors remarqué des disparitions de grosses sommes d’argent liquide et des facturations pour des services personnels, entre autres. Lorsque les bailleurs de fonds ont décidé de ne plus soutenir CARE, l’organisme a été contraint de fermer ses portes.
Selon la CSN, les conditions de travail à CARE Montréal étaient loin d’être idéales. Des employés ont signalé un manque de respect, des changements de tâches arbitraires, du harcèlement, du népotisme et une absence d’équipements de protection individuelle adéquats en pleine pandémie.
Les employés ont pu rejoindre le CAP St-Barnabé, qui a repris les locaux et les financements de CARE. Cette transition a entraîné une augmentation salariale allant jusqu’à 5 $ de l’heure pour les employés. Néanmoins, le secteur communautaire est toujours confronté à des défis. Le CAP St-Barnabé a récemment dû interrompre certains de ses services aux usagers, faute de fonds.