Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

L’aide alimentaire ne prend pas de vacances

La cuisine du collège privé Jean-de-Brébeuf se transforme en véritable usine à sandwichs durant la pause estivale. Des bénévoles y préparent chaque jour de 950 repas pour nourrir les enfants inscrits dans différents camps de jours montréalais.

La Fondation de l’entreprise de services alimentaire Sodexo, Stop Hunger, a mis sur pied il y a 15 ans le programme Alimenter le futur afin que tous mangent à leur faim durant l’été.  En 2014, les bénévoles du programme, des gestionnaires employés par Sodexo, ont préparé plus de 40 000 repas.

«Lorsque l’année scolaire se termine, ce ne sont pas tous les enfants qui ont accès à des repas équilibrés. Les besoins de Moisson Montréal ne cessent d’augmenter», affirme la responsable du programme Alimenter le futur pour la grande région de Montréal, Nicole Paquet.

Vêtue de son tablier, la gestionnaire encourage ses bénévoles. Tout doit être prêt pour 8h30, puisque les sandwichs, yogourts, jus, fruits et légumes partent en camion vers 12 camps répartis dans la métropole.

«Le menu varie selon les disponibilités de Moisson Montréal, qui fournit environ 40 % de nos denrées. Le reste est acheté par la Fondation Stop Hunger», indique-t-elle.

À Montréal, environ 100 employés donnent de leur temps à Alimenter le futur.

«On travaille avec la nourriture. Je prends ça à cœur d’aider les enfants. En cuisine on ne les voit pas, mais quand on voit le barbecue annuel on voit que ça aide», raconte le bénévole Peter Andreozzi, engagé depuis 15 ans.

Milieux actifs
Les repas sont reçus avec enthousiasme chez les camps de jour où les enfants dépensent un maximum d’énergie en journée.

«Pour moi, c’est quelque chose de vital les saines habitudes de vie. Bien manger n’est pas qu’une question d’argent, c’est une question d’éducation et d’habitudes. Il est arrivé que des enfants aient des lunchs très incomplets. Maintenant, ça n’arrive plus», se réjouit le directeur général du Centre communautaire Hochelaga, dont le camp de jour accueille environ 240 enfants.

Chaque semaine, le centre commande environ 200 lunchs par jour.

«Tous les midis, on demande aux enfants s’ils ont besoin d’un lunch. Ils lèvent la main, on leur donne, ça se fait très naturellement», raconte le directeur.

Le partenariat avec le programme Alimenter le futur a nécessité quelques ajustements au camp de jour, puisque les repas sont livrés en pièces détachées: les sandwichs dans un bac, les pommes dans des boites, les yogourts à part.

«Oui, il a fallu avoir plus de personnel pour faire la réception des repas et acheter des réfrigérateurs. Mais c’est extrêmement important. Une relation de confiance s’est bâtie entre les camps et Sodexo depuis longtemps», ajoute le directeur.

Le programme Alimenter le futur fonctionne ainsi dans neuf villes canadiennes et dans plusieurs pays où Sodexo offre des services alimentaires.

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