L’arrondissement de Montréal-Nord est toujours en attente de la loi provinciale pour prendre une décision sur l’encadrement de la consommation de cannabis dans les lieux publics. Le Guide est allé rencontrer des citoyens et des administrations d’arrondissements aux points de vue divergents pour comprendre quels sont les arguments qui motivent la tolérance ou l’interdiction de cette substance.
En mai dernier, la mairesse Christine Black a confirmé au Guide que Montréal-Nord que l’arrondissement était en attente de la loi provinciale avant d’agir ou non sur la consommation de cannabis dans les lieux publics, afin d’éviter la confusion chez les citoyens.
De prime abord, le gouvernement de la CAQ comptait interdire la consommation de pot dans tous les lieux publics. En mai dernier, le gouvernement a assoupli sa position, annonçant que le projet de loi qu’il comptait adopter permettrait finalement la consommation dans les parcs.
Qu’en pensent les Nord-Montréalais?
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Les arguments des arrondissements
À Saint-Léonard, la consommation de cannabis est proscrite dans tous les lieux publics. L’arrondissement a même interdit la vente de la substance sur son territoire.
« Il y a des études qui prouvent que le cerveau des jeunes de moins de 25 ans peut être affecté par la consommation, souligne le conseiller de la Ville de Saint-Léonard-Ouest, Dominic Perri. Je crois que Trudeau a fait une grave erreur et c’est une banalisation, même une promotion de cette drogue auprès des jeunes. Je n’ai jamais eu autant de félicitations des citoyens que pour ces deux règlements. »
À Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension, on a préféré s’en tenir à la réglementation municipale. Celle-ci permet la consommation de pot dans les lieux publics, avec certaines restrictions.
« Il n’y a pas eu beaucoup de discussions de notre côté, parce qu’on était en accord avec ce qui s’est voté à la Ville de Montréal, indique la directrice du cabinet de la mairie de À Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension, France Émond. On se réserve le droit comme bon arrondissement, si besoin est, de pouvoir rectifier les choses. Jusqu’à maintenant on n’a pas eu de volume de plaintes liées à la consommation dans les lieux publics, du moins au bureau des élus. S’il y en avait eu, ça aurait suscité plus de discussions. »