De nombreux enfants retournaient à l’école, ce matin, pour la première fois après des mois de confinement, et ce, dans le contexte des nouvelles mesures sanitaires applicables à l’occasion de la rentrée. Malgré tout, quelques craintes subsistent.
À l’école primaire René-Guénette, à Montréal-Nord, de nombreux parents attendaient près de la cour pour récupérer leur enfant. Malgré quelques inquiétudes, l’optimisme semblait plutôt la norme en cette première journée de classe.
Tranquillement, les enseignantes sont sorties avec leurs élèves, permettant aux parents de venir les récupérer.
Mère d’une fille de cinq ans, Diez ramenait, pour la première fois, celle-ci de l’école. «J’avais un peu d’inquiétude, admet-elle. On a reçu des courriels de la commission scolaire, mais j’aurais aimé avoir un peu plus d’information. J’ai essayé d’apprendre à ma fille à bien se laver les mains et à ne pas trop s’approcher, mais elle reste une enfant.»
Avec son masque et sa visière sur laquelle était écrit son nom, Fleur, enseignante à la maternelle était bien protégée pour cette rentrée inusitée.
«Ça s’est mieux pensé que je l’espérais. Habituellement, lors de la rentrée, il y a plein de parents partout, et on a de la difficulté à s’entendre. Cette fois-ci, on avait tout organisé pour que les parents n’aient pas à courir à gauche à droite», remarque-t-elle.
Elle-même n’avait pas de crainte particulière pour cette première journée, s’assurant du bon déroulement des retrouvailles entre les parents et leur progéniture.
«De ce que j’ai vu, les parents ne semblaient pas trop inquiets, mais certains se sont impatientés. Avec les files d’attente et les mesures sanitaires, ils devront s’armer de patience.»
Alors que quelques enseignants de la CSSSPI ont déjà testé positifs à la COVID, certains restaient néanmoins plus craintifs.
C’est le cas notamment de Lahouari, père de deux enfants, en 5e année et en maternelle. «Je suis malade chronique, confie-t-il. Je suis plus vulnérable et j’ai peur qu’eux me la transmettent. J’ai quelques inquiétudes et j’aurais aimé voir de mes propres yeux comment ça se passe en classe.»
Plus loin, Nathalie est mère d’une élève de cinquième année. Celle-ci est également vulnérable. Elle admet s’inquiéter quelque peu pour la santé de sa fille. «Elle est atteinte d’anémie falciforme. Dès qu’elle fait de la fièvre, je dois l’amener à l’hôpital ; elle ne peut même pas passer une soirée à la maison», explique-t-elle.
La mère ajoute qu’elle aurait aimé avoir davantage d’information du Centre de services scolaires de la Pointe-de-l’Île sur le retour à l’école.