C’est grâce à une formule plus déjantée que prévu que des étudiants en musique du cégep Marie-Victorin accèdent à la finale de Cégeps en spectacle, qui se tiendra le 30 avril. Le nom de leur groupe, La Gabegie, est synonyme de chaos et de désorganisation, à l’image de l’allure hétéroclite de ses dix membres.
Tout a commencé par une interprétation jazz de la chanson Dans le port d’Amsterdam, de Jacques Brel.
Puis, avec les personnes et les instruments qui s’ajoutaient, le groupe a changé de forme, devenant La Gabegie, une création collective beaucoup plus éclatée, proche de la comédie musicale.
«On a ajouté des plans, dont une section de cuivres, et on s’est retrouvés avec un band de dix personnes», explique en rigolant Gaël Gauchy, finissante en chant pop et chanteuse du groupe.
La création des chansons et de l’ensemble est venue du nom, La Gabegie.
«Je cherchais un nom fancy et j’ai cherché sur Google des synonymes du mot chaos. Je trouvais que ça nous représentait bien», souligne Maxime-Olivier Lavoie, bassiste et arrangeur.
La Gabegie, c’est le chaos causé par une mauvaise gestion. Ça m’a donné l’idée. Le chaos, le cirque, l’exagération, un côté théâtral un peu chaotique. On est partis de ça.
Gaël Cauchy, étudiante en musique au cégep Marie-Victorin.
Création collective
Gaël Cauchy a écrit les paroles des trois chansons. Son frère, Laurent Cauchy, également finissant en musique, mais en trombone jazz, s’est occupé des arrangements, entre autres pour la section des cuivres.
«On voulait faire quelque chose avec plus de viande qu’une interprétation d’une chanson qui existe déjà», indique le passionné de musique.
Au départ, les dix membres du groupe étaient surtout des camarades de classe, mais à travers le processus de création, ils sont devenus amis. «La Gabegie nous a vraiment rapprochés», souligne Laurent Cauchy.
Un baume sur le cœur
Après des études marquées par la pandémie et les confinements successifs, jouer à dix sur scène est un véritable baume sur le cœur, confient les jeunes artistes.
«Être capable de monter sur scène, de faire un travail de création, de montrer ce que j’ai appris, ça a vraiment fait du bien», confie Gaël Cauchy, pour qui la musique est un art social.
Même son de cloche du côté de Maxime-Olivier Lavoie. «C’est extraordinaire. À chaque début de spectacle, on se regarde derrière le rideau et on n’arrive pas y croire.»
La 43e finale de Cégeps en spectacle aura lieu le 30 avril à la salle Sylvain-Lelièvre du collège de Maisonneuve. Elle sera retransmise en direct sur la chaîne MAtv de même que sur la page Facebook du Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec.