Avant que ne débutent les travaux de 305 M$ pour le développement du SRB, il faut cependant s’entendre avec chaque arrondissement où des travaux seront nécessaires pour le réaménagement des voies de circulation et la construction des points d’embarquement.
Michel Veilleux, vice-président planification et innovation à l’Agence métropolitaine de transport (AMT), affirme que son organisme a reçu un OK écrit de l’arrondissement d’Hochelaga-Maisonneuve, que celui de Rosemont viendra « très bientôt » et que les rencontres « vont bien » dans le cas de Villeray où il ne reste que « quelques petits éléments techniques à régler ».
À Montréal-Nord, déjà touché par d’importants travaux à l’intersection des boulevards Henri-Bourassa et Pie-IX, ça avance aussi, selon lui. « Les gens de l’arrondissement sont très collaborateurs. Ils voient ça comme une opportunité de réaménager l’entrée de la ville », dit-il.
Récemment, le maire Gilles Deguire a été fâché d’apprendre que les travaux de remplacement du tablier du pont Pie-IX seront plus longs que prévu, et il avait dénoncé le manque de communication entre l’arrondissement, la Ville-centre et le ministère des Transports dans ce dossier. Mais ça ne devrait pas entrer en ligne de compte pour ce qui est d’accepter le plan de travail de l’AMT pour la portion des travaux du SRB qui toucheront Montréal-Nord. « Rien n’indique que ça pourrait retarder à l’heure actuelle. On est en train de regarder le concept plus en détail et quand je parle à M. Geoffrion, le directeur général, on est dans les derniers rounds pour le faire accepter. »
Un métro de surface
M. Veilleux compare le futur SRB à un métro de surface. En heure de pointe, il pourrait y avoir des passages toutes les trois minutes et l’on veut que les gens s’engouffrent rapidement dans les autobus, en modernisant la façon de régler son passage.
« On est en train de regarder ça en détail. Le but est d’avoir une tarification en amont. Soit que ce sera un système basé sur l’honneur, un peu comme dans le train actuellement, ou on peut avoir une approche à géométrie variable selon les stations. Le principe est d’avoir une perception hyper rapide : l’autobus arrive, les portes ouvrent, ça rentre, comme dans le métro. Pas nécessaire de passer par la porte d’en avant, de dire bonjour au chauffeur, de chercher sa monnaie », explique M. Veilleux.
Il est impossible pour le moment de savoir quand le SRB sera mis en service. « Je ne peux vous répondre encore. Mais que vous allez commencer à voir des travaux concrets en 2014, je peux vous dire que ça s’enligne comme ça », affirme-t-il.
Idem pour la durée de ces travaux. Deux, trois, quatre ou cinq ans ? « Ça dépend si l’on décide de faire des segments ou la totalité. C’est prématuré de répondre. »